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Mohamed Bouâzza est parmi ces chercheurs qui creusent en silence le sillon du savoir et de la connaissance. Un critique redouté, un poète discret et un lecteur modèle. Il a réalisé un dépassement réel face aux classiques. Avec ses sept ouvrages sur la critique, enseignés dans plusieurs facultés du monde arabe, il reste une référence incontournable.
Libé : qu’en est-il de la critique littéraire au Maroc ?
Mohamed Bouâzza : Nous sommes dans une phase où la critique littéraire domine les autres genres. L’étude de la littérature n’est plus une mission abstraite et cognitive qui plane au-dessus de l’histoire. On traite désormais une réalité palpable sous tous ses aspects combinant à la fois la force et l’autorité. La critique y est pour quelque chose, bien évidemment.
Voulez-vous dire que le structuralisme relève du passé ?
Je dis simplement qu’il existe ce qu’on peut appeler le post-structuralisme et le post-colonialisme. Une piste de critique qui contribue à enrichir les études littéraires et replace ainsi la littérature dans des contextes culturels ouverts et pluriels. On sort désormais de cet étouffement textuel pour s’orienter vers une grande dynamique culturelle et sociale. Le plus grand signe de ce changement reste ainsi la mise à profit des politiques dans le champ de l’esthétique.
Le critique est-il vraiment neutre comme le prétendent certaines théories ?
C’est un leurre. Il n’existe pas de critique neutre. Le critique académique a beau prétendre qu’il est neutre par rapport aux objectifs critiqués, ce n’est qu’un aspect de spéculation classiciste. Il n’y a aucune neutralité objective selon la critique culturelle, en raison de l’impossibilité de distinguer l’être de la connaissance de son objet. Edward Saïd l’a bien exprimé, lorsqu’il a montré que toute connaissance est en soi liée à une communauté, une ethnie, une politique …
Les productions critiques arabes actuelles relèvent-elles de la critique culturelle ?
Cette production critique devrait être placée dans son contexte épistémologique et historique. Dans le contexte arabe, il existe certaines contraintes liées aux aspects institutionnels, politiques, historiques… La critique s’est développée en Occident dans un contexte marqué par la liberté d’expression en général. La connaissance s’y produit de manière rationnelle et organisée et dans le cadre d’institutions. Le critique est riche d’un potentiel de sciences humaines et sociales, alors que dans le monde arabe, toutes ces conditions sont inexistantes, ou du moins mineures.
Libé : qu’en est-il de la critique littéraire au Maroc ?
Mohamed Bouâzza : Nous sommes dans une phase où la critique littéraire domine les autres genres. L’étude de la littérature n’est plus une mission abstraite et cognitive qui plane au-dessus de l’histoire. On traite désormais une réalité palpable sous tous ses aspects combinant à la fois la force et l’autorité. La critique y est pour quelque chose, bien évidemment.
Voulez-vous dire que le structuralisme relève du passé ?
Je dis simplement qu’il existe ce qu’on peut appeler le post-structuralisme et le post-colonialisme. Une piste de critique qui contribue à enrichir les études littéraires et replace ainsi la littérature dans des contextes culturels ouverts et pluriels. On sort désormais de cet étouffement textuel pour s’orienter vers une grande dynamique culturelle et sociale. Le plus grand signe de ce changement reste ainsi la mise à profit des politiques dans le champ de l’esthétique.
Le critique est-il vraiment neutre comme le prétendent certaines théories ?
C’est un leurre. Il n’existe pas de critique neutre. Le critique académique a beau prétendre qu’il est neutre par rapport aux objectifs critiqués, ce n’est qu’un aspect de spéculation classiciste. Il n’y a aucune neutralité objective selon la critique culturelle, en raison de l’impossibilité de distinguer l’être de la connaissance de son objet. Edward Saïd l’a bien exprimé, lorsqu’il a montré que toute connaissance est en soi liée à une communauté, une ethnie, une politique …
Les productions critiques arabes actuelles relèvent-elles de la critique culturelle ?
Cette production critique devrait être placée dans son contexte épistémologique et historique. Dans le contexte arabe, il existe certaines contraintes liées aux aspects institutionnels, politiques, historiques… La critique s’est développée en Occident dans un contexte marqué par la liberté d’expression en général. La connaissance s’y produit de manière rationnelle et organisée et dans le cadre d’institutions. Le critique est riche d’un potentiel de sciences humaines et sociales, alors que dans le monde arabe, toutes ces conditions sont inexistantes, ou du moins mineures.








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