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"Dans 35 ans, l'Afrique dépassera l'Asie du Sud en tant que région ayant le nombre le plus élevé de femmes âgées de 20 à 24 ans qui ont été mariées pendant leur enfance", indique l'agence onusienne dans ce rapport intitulé "La situation du mariage d'enfants en Afrique".
L'Unicef estime que des mesures bien plus ambitieuses sont nécessaires pour lutter contre ce phénomène, puisque la population totale des filles devrait augmenter à 465 millions à l'horizon 2050 contre 275 millions actuellement, rapporte la MAP. "Même un doublement des taux actuels de réduction des mariages d'enfants a toujours pour effet une augmentation du nombre de femmes mariées pendant leur enfance", note le document.
Les progrès ont aussi été profondément inégaux : la probabilité qu'une fille appartenant à la frange la plus pauvre soit mariée pendant son enfance est aujourd'hui aussi forte qu'elle l'était il y a vingt-cinq ans.
Quand les enfants sont mariés, leurs perspectives de mener une vie saine et réussie diminuent considérablement, enclenchant souvent un cycle de pauvreté intergénérationnel, déplorent les auteurs du rapport.
Ils révèlent que les filles mariées pendant leur enfance ont moins de chances d'achever leur scolarité, risquent davantage d'être victimes de violences et d'être infectées par le VIH. Les enfants de mères adolescentes ont un plus grand risque d'être mort-nés, de décéder juste après la naissance ou d'avoir un poids insuffisant à la naissance.
Les pays d'Afrique avaient convenu en mai dernier d'une campagne à l'échelle du continent pour mettre fin au mariage d'enfants, ce qui a permis de lancer un plan d'action destiné à réduire les taux de mariages d'enfants. Il s'agit notamment de favoriser un meilleur accès des filles à une éducation de qualité et à des services de santé de la procréation, d'appliquer les lois et les mesures protégeant les droits des filles et interdisant le mariage avant l'âge de dix-huit ans.
"Le nombre même de filles concernées souligne à quel point il est urgent de bannir la pratique du mariage d'enfants une bonne fois pour toutes", affirme le directeur général de l'UNICEF, Anthony Lake, notant qu'il faudrait prendre des mesures plus ciblées contre la marginalisation et la vulnérabilité des filles.