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Le Ruban en marche
Malgré son bon départ dans la phase de poules de la Champions League africaine, Wilmots a payé ses résultats, jugés trop modestes : en 11 rencontres depuis son arrivée sur le banc, l'ancien sélectionneur des Diables rouges n'a remporté que 4 victoires, concédé 4 nuls et subi 3 défaites. A son débit, la Supercoupe de la CAF, perdue aux tirs au but aux dépens d'Al-Ahly. Un bilan modeste qui se traduit aussi par un retard de 8 points sur le grand rival, le Wydad de Casablanca à la deuxième place du classement de la Botola Pro.
Son prédécesseur, Lassaad Chabbi qui, lui, a été licencié malgré un excellent parcours avec les Verts, puisqu’il ne comptait que 4 défaites sur 40 rencontres, toutes compétitions confondues, en plus d’avoir permis au Raja de remporter deux titres majeurs, se dit ne pas être surpris par le bilan médiocre de Wilmots. «J’avais prédit l’échec de Marc Wilmots avec le Raja. Je n’ai rien contre lui personnellement, mais la réalité prouve que l’école belge ne produit pas d’entraîneurs de niveau mondial», a expliqué l’ancien coach des Verts, dans une déclaration à nos confrères de «Le360». «Il suffit de comparer la sélection des Diables rouges avec les grandes sélections européennes pour en avoir la certitude. Les Bleus ont un sélectionneur français, la Mannschaft a un sélectionneur allemand, l’Italie, championne d’Europe en titre, a, elle aussi, un entraîneur local. Seule la Belgique a un entraîneur étranger, l’Espagnol Roberto Martinez», a-t-il souligné.
Si beaucoup de Rajaouis étaient persuadés que l’expérience de Wilmots avec les Aigles verts fera long feu, c’est parce qu’à l'exception de la sélection belge qu'il a dirigée à 51 reprises, ses expériences sur un banc ont toujours été très courtes. Huit matchs au poste d’entraîneur par intérim à Schalke 04, sept avec la Côte d'Ivoire et six avec l'Iran. Et ce qui rendait ces supporters encore plus réticents quant à l’arrivée de Wilmots aux commandes des Verts, c’est que ce dernier n’était qu’à sa troisième expérience d’entraîneur dans un club après celles de Schalke 04 en Allemagne et de K Saint-Trond VV en Belgique. D’autres se référaient à son expérience à la tête d’une sélection hyper talentueuse, celle des Diables rouges, où il n’a pas pu exploiter le potentiel offensif de ses joueurs. Sa culture tactique rudimentaire avait d’ailleurs coûté cher aux Belges. Adjoint de Georges Leekens puis de Dick Advocaat dans la sélection belge, Wilmots a fini par prendre les commandes des Diables rouges en 2012 et a, en effet, été limogé dans la foulée de l'élimination de l'Euro 2016 par le pays de Galles. L'ancien international, sélectionné à 70 reprises en équipe nationale de Belgique, a été vivement critiqué après cette défaite. Ses choix tactiques, son style de jeu et de management ont été mis en cause, non seulement par les médias mais également par ses propres joueurs.
Selon des sources proches du Raja de Casablanca, après cette rupture unilatérale du contrat, Marc Wilmots percevra une indemnité de licenciement estimée à 380.000 dollars (Salaires dus compris). Avant lui, l'Espagnol Garrido avait touché plus de 240.000 dollars à son départ alors que le Français Carteron a reçu 180.000 dollars. Sur les dix dernières années, Lassaad Chabbi reste le seul entraîneur à avoir quitté le Raja en n'encaissant que l'équivalent de deux mois de salaire, soit quelque 30.000 dollars. Il a en plus accordé un don de 25.000 dollars en faveur de la nouvelle académie du club, en guise de reconnaissance.
Les deux ex-joueurs rajaouis, Bouchaib Lambarki et Mohamed Bakari, prendront provisoirement les commandes des Verts et leur première sortie est prévue mardi contre la Jeunesse Sportive Soualem, alors qu’ils auront à driver en fin de semaine l’équipe du Raja contre les Guinéens du Horoya Athlétic Club, pour le compte de la troisième Journée de la phase de poules (Groupe B) de la Ligue des Champions.
En attendant, une commission chargée de recruter un nouvel entraîneur serait en train d’examiner différents CV et profils. Selon plusieurs sources, de nombreux techniciens ont manifesté leur intérêt pour succéder au Belge et prendre les rênes du club casablancais. Il s’agit notamment de l’Egyptien Hossam Mohamed Al Badry, vainqueur avec Al Ahly de la Ligue des Champions en 2012, de la Super Coupe de la CAF en 2013, en plus de deux titres de champion d’Egypte en 2017 et 2018. Il y a également le Tunisien Nabil Maaloul, auteur d’un triplé historique avec l’Espérance sportive de Tunis en 2011 (vainqueur de la Ligue des Champions, du Championnat et de la Coupe de Tunisie), avant de remporter à nouveau le titre de champion de Tunisie en 2012. Avec l’équipe nationale tunisienne, Nabil Maaloul a remporté la Coupe d’Afrique des Nations en 2004.
Autre nom qui circule dans les milieux rajaouis et non des moindres, est celui du Brésilien Marcos Paqueta, l’actuel entraîneur du club algérien CR Belouizdad et ancien coach du Zamalek et de l’équipe espoir du Brésil, avec laquelle il a remporté la Coupe du monde en 2003.