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Londres ouvert à une prolongation de la période de transition après le Brexit


Vendredi 19 Octobre 2018

La Première ministre britannique Theresa May n'a pas exclu jeudi une prolongation de "quelques mois" de la période de transition après le Brexit, prévu pour fin mars 2019, afin d'avoir un peu plus de temps pour parvenir à un accord commercial avec l'UE.
"Une nouvelle idée a émergé et cette idée, à ce stade, est l'option de créer une période de transition de quelques mois", a-t-elle dit, en arrivant au sommet des 28 de l'UE, commencé mercredi.
Cette possibilité "ne devrait pas être utilisée", a-t-elle cependant nuancé alors que cette perspective devrait être critiquée par les partisans d'un Brexit dur.
"Mme May joue avec le feu", a commenté jeudi le Sun conservateur à propos de cette hypothèse évoquée dès l'ouverture du sommet mercredi, qu'il a qualifiée de "nouvelle reddition".
Le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, avait suggéré de son côté que le Royaume-Uni puisse rester dans l'union douanière et le marché intérieur jusqu'à fin 2021, donc un an de plus que prévu initialement.
Le face-à-face de la Première ministre britannique Theresa May mercredi avec ses 27 homologues s'était déroulé dans une bien meilleure atmosphère qu'il y a un mois à Salzbourg. Mais les deux parties n'avaient pu faire qu'un constat de leurs divergences persistantes.
"Il n'y pas eu assez de progrès enregistrés" ces dernières semaines pour convoquer un nouveau sommet en novembre, comme cela avait été envisagé pour boucler les négociations, avait expliqué une source européenne jeudi à l'issue d'un dîner à 27, auquel Mme May n'a pas pris part.
Avant qu'ils ne passent à table, la dirigeante britannique leur avait livré pendant une quinzaine de minutes sa vision de l'état des négociations. "Je reste confiante", leur avait-elle dit, selon son porte-parole.
L'atmosphère a été "beaucoup plus détendue" qu'à Salzbourg, mais "je n'ai pas constaté de nouveautés majeures" dans les propositions du Royaume-Uni, avait rapporté le président du Parlement européen Antonio Tajani, qui a assisté à l'intervention de la dirigeante britannique.
Le président du Conseil européen, Donald Tusk, avait pourtant appelé Mme May à faire preuve de "créativité" pour sortir de l'impasse autour du sort de la frontière entre la République d'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord, principale pomme de discorde.
Prolonger la période de transition, pendant laquelle le Royaume-Uni restera dans le marché unique, ne règlerait pas la question de la frontière irlandaise. Mais cela donnerait plus de temps pour négocier un accord commercial entre l'UE et le Royaume-Uni.
Le but serait qu'un tel accord éloigne la perspective d'un recours au "filet de sécurité" ("backstop") demandé par l'UE pour éviter le retour d'une frontière physique sur l'île d'Irlande, afin de sauvegarder les Accords de paix de 1998.
Cette solution, rejetée en l'état par Londres, prévoit de maintenir l'Irlande du Nord dans l'union douanière et le marché unique, si aucune autre solution n'est trouvée.
Londres, de son côté, propose de rester aligné sur les règles douanières de l'Union jusqu'à la signature d'un accord de libre-échange plus large, afin d'éviter le contrôle de marchandises aux frontières.
Avec des négociations qui patinent et l'horloge qui tourne, le scénario d'une absence d'accord plane de plus en plus sur les discussions. Donald Tusk l'avait jugé "plus probable que jamais" dans son invitation au sommet adressée aux 27.
Lors du deuxième jour du Sommet, les dirigeants européens doivent faire le point notamment sur leur politique migratoire, et sur la coopération qu'ils souhaitent renforcer avec les pays d'origine et de transit des migrants irréguliers.
Ils débattront également du renforcement de l'Agence européenne de gardes-frontières, dont plusieurs pays de l'UE situés aux frontières extérieures craignent qu'elle ne menace leur souveraineté en la matière.


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