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A la faveur de la nuit, les grues, les pioches et autres engins se sont relayés dans leur triste et lugubre besogne pour la démolition du bâtiment abritant cette Ligue. Au matin, le spectacle est à la désolation. Les gravats agressaient la vue des passants et des locataires de ce lieu. Bien plus, les documents et les archives n’ont pas été épargnés. En somme, ces fossoyeurs au profil de vandales ont passé à la trappe une partie de la mémoire de cette Ligue.
Partout, des voix se sont élevées. Les condamnations de cet acte barbare fusaient de partout. L’opinion publique marrakchie est en émoi. Et comme on est dans un Etat de droit, les membres de la direction n’ont pas hésité à ester en justice le président du conseil de la ville de l’époque. Après maintes audiences, les deux parties sont finalement parvenues à un modus vivendi. La commune s’est engagée, à prendre irrévocablement en charge, le loyer d’un autre siège, sis avenue Abdelkrim El Khattabi. Malheureusement, elle s’est montrée insolvable. Au fil des mois, les impayés s’amoncelaient, au grand désespoir du propriétaire. En dépit des relances constamment réitérées, ce dernier n’arrivait plus à recouvrer son dû. D’où son recours à la justice. Le verdict est sans appel. Les locataires sont sommés d’évacuer les lieux. Et la notification n’a fait qu’accentuer le calvaire de cette Ligue. Et une fois de plus, elle est assujettie à arborer le profil d’un sans domicile fixe «SDF». Cette situation prête à conséquence. La commune vient donc de condamner comme à l’accoutumée, la pratique du football dans la région. Comme elle confisque les compétitions toutes catégories confondues, tout en prenant en otage l’opinion sportive marrakchie. Faute de règlement des impayés, nos élus accordent ainsi un sauf-conduit aux jeunes pour s’adonner à d’autres occupations dangereuses.
A l’heure où les parties prenantes doivent s’efforcer d’augmenter le nombre de pratiquants et doter les régions d’infrastructures, la Ligue du Sud se voit dans l’incapacité de s’inscrire dans cette optique. A Marrakech, le sport-roi est le parent pauvre des politiques de la région. Pour l’heure, la Ligue du Sud est un SDF en sursis. Qu’en pensent Dame Fédé et le wali de la région?