
Arrivés vers 09H00 locale (07H00 GMT) par le nord, avec des blindés, ils s'étaient déployés autour de ce site de plusieurs kilomètres carrés où se trouvent des dizaines de bâtiments abritant des stocks d'armes alors que les pro-Kadhafi ont essayé d'envoyer des renforts par le sud.
Des échanges de tirs à la mitrailleuse lourde ont eu lieu et les forces loyalistes ripostaient avec des tirs de roquettes Grad.
Selon les rebelles, une colonne de véhicules des pro-Kadhafi a été prise en embuscade et trois de leurs engins ont été détruits.
Une grosse fumée noire et des flammes s'échappaient du dépôt de munitions alors que des tirs de joie résonnaient en fin de matinée dans la zone désertée par les forces loyalistes.
Des véhicules de la rébellion provenant de différentes directions sillonnaient la zone où des armes ont été abandonnées par les pro-Kadhafi ainsi que des vêtements au milieu de scènes de destruction.
Il s'agit d'un enjeu important pour les rebelles qui ont besoin d'armes et de munitions pour poursuivre leur avancée vers Tripoli, d'où ils ne se trouvent qu'à une cinquantaine de kilomètres au sud.
Ce stock d'armes a été bombardé à plusieurs reprises depuis deux mois par les avions de l'Otan.
La Libye a, par ailleurs, rejeté lundi le mandat d'arrêt lancé par la Cour pénale internationale contre Mouammar Kadhafi et son fils, rappelant que Tripoli ne reconnaissait pas l'instance internationale.
«La Libye (...) n'accepte pas les décisions de la CPI qui est un instrument du monde occidental pour poursuivre les dirigeants du tiers-monde», a déclaré le ministre de la Justice, Mohammed Al Kamoudi, lors d'une conférence de presse à Tripoli.
La CPI a lancé lundi des mandats d'arrêt à l'encontre du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, de son fils Saïf Al Islam et du chef des services de renseignement, Abdallah Al Senoussi, pour crimes contre l'humanité.
«Le Guide de la révolution et son fils n'occupent aucune position officielle dans le gouvernement libyen et n'ont donc aucun lien avec les accusations de la CPI contre eux», a ajouté le ministre de la Justice.
Kadhafi dirige la Libye depuis plus de 41 ans mais n'a aucune fonction dans le système politique libyen.
La juge de la CPI Sanji Mmasenono Monageng estime que le colonel «dispose d'un contrôle absolu, ultime et incontesté de l'appareil du pouvoir de l'Etat libyen, y compris les forces de sécurité».
La présidente de la Chambre préliminaire de la CPI ajoute que Kadhafi et son fils ont conçu et orchestré une politique d'Etat «aux fins d'empêcher et de réprimer, par tous les moyens, les manifestations des civils contre le régime». Il est reproché à Senoussi d'avoir mis ce plan en oeuvre.