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Les autorités marocaines ont été surprises par cette nouvelle baliverne de la justice espagnole et n’ont pas tardé à y réagir. «Il s'agit d'une nouvelle tentative d'exhumer un dossier ancien, après celle de 2007, qui s'est révélée vaine et truffée d'erreurs factuelles graves et d'incohérences frôlant le ridicule», a fait savoir le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération via un communiqué relayé par la MAP. La même source a souligné que «les semblants de "corrections" apportées depuis confirment le manque de crédibilité de la démarche et son caractère inique».
Le communiqué du ministère a mis à nu les vraies intentions du juge espagnol et a dénoncé l’instrumentalisation de la justice à des fins politiciennes servant des agendas des parties impliquées dans l’affaire du Sahara marocain. «Le timing choisi pour ressusciter cette pseudo-affaire, à l'approche des échéances onusiennes annuelles relatives au dossier du Sahara marocain, renseigne amplement sur les parties, bien connues, qui sont derrière ces manœuvres et dévoile leurs agendas politiques réels», a dénoncé le ministère. A noter que le Conseil de sécurité a entamé ce mois des débats sur la question du Sahara marocain qui seront conclus à la fin d’avril par le vote d’une nouvelle résolution.
Le ministère a ajouté qu’il est «regrettable que certains individus, aux motivations obscures et en quête de gloire personnelle, mettent leurs responsabilités au sein du système judiciaire espagnol, au service de manigances ciblant la relation bilatérale maroco-espagnole, qui traverse, aujourd'hui, une de ses phases les plus sereines et les plus prometteuses». Et de préciser que «les faits évoqués datent de plus de 25 ans et pour certains de près de quatre décennies et concernent une période historique très particulière et des circonstances spécifiques liées à des hostilités armées d'une autre époque. Les déterrer aujourd'hui préside surtout d'une instrumentalisation politique, d'autant plus qu'ils ont été couverts par le travail de l'Instance équité et réconciliation (IER), dont le sérieux et la crédibilité ont été largement reconnus».
Par ailleurs, le Maroc a mis les points sur les i en affirmant qu’il ne permettra jamais qu’un citoyen marocain soit jugé à l’étranger pour «des faits supposés avoir été commis sur le territoire national et qui sont du ressort de la justice marocaine». Mais il a en même temps souligné qu’il «est attaché au renforcement de la relation de bon voisinage constructif et au partenariat stratégique particulier qui le lie au Royaume d'Espagne et œuvrera pour la préservation de cette relation contre toutes les manœuvres de nuisance ourdies par les adversaires de cette relation», a souligné le ministère.
Selon le quotidien espagnol El Mundo, le communiqué du ministère des Affaires étrangères est interprété par la diplomatie espagnole par le fait que Rabat ne veut pas «déclencher une crise avec l’Espagne et opte pour la préservation de la relation cordiale entre les deux pays». Et la même source de préciser que Madrid attend la présence de Salaheddine Mezouar à Barcelone à l’inauguration du Sommet euro-méditerranéen qui sera présidé ce lundi par le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy pour savoir si «le Maroc est prêt à passer l’éponge». Ce sera le contraire si le ministre marocain boycotte cet évènement.