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Des mois après leur sortie de l'hôpital, de graves séquelles ont été fréquemment observées chez les survivants d'Ebola, comme l'altération de la vue ou de l'audition, et de l'arthrite, selon une étude publiée mercredi dans une revue médicale spécialisée, The Lancet Infectious Diseases.
Cette étude est la première réalisée à partir des résultats des examens cliniques des patients et mesurant précisément l'ampleur de ces séquelles, selon ses auteurs.
Ces recherches ont été menées à partir des données de la clinique des survivants d'Ebola à Port Loko en Sierra Leone, l'un des pays d'Afrique de l'Ouest les plus durement touchés par l'épidémie apparue en décembre 2013.
Les études scientifiques sur les séquelles des survivants étaient jusqu'à présent limitées, la recherche s'étant concentrée quasi exclusivement sur la lutte contre le virus et la mise au point d'un vaccin.
L'OMS avait observé dès l'année dernière que de nombreux survivants présentaient des complications, évoquant un "syndrome post-Ebola".
Au total, 277 survivants (dont 57% de femmes) ont été examinés pour cette étude entre le 7 mars et le 24 avril, quatre mois en moyenne après leur guérison. 76% souffrent d'arthrite, 60% de problèmes de vue, 18% d'une inflammation à l'oeil (menaçant potentiellement la vue) et 24% des troubles de l'audition comme les acouphènes.
Les auteurs de l'étude, dont John Mattia, l'un des rares ophtalmologistes de Sierra Leone, font l'hypothèse que si le virus Ebola disparaît rapidement de la plupart des fluides du corps après guérison, il peut persister des "sites sanctuaires" dans les yeux ou les testicules.
L'OMS avait annoncé en avril que des traces du virus avaient été découvertes dans le sperme d'un homme, six mois après sa guérison. Les chercheurs évoquent aussi une possible corrélation entre la quantité de virus présente chez les malades et l'ampleur des complications observées après la guérison. En d'autres termes, plus le virus serait virulent, plus les séquelles, en particulier oculaires, seraient importantes. "Ces recherches soulignent la nécessité d'un suivi précoce des survivants d'Ebola et l'urgence d'inclure des soins oculaires dans les systèmes de santé des pays d'Afrique de l'Ouest", concluent les auteurs. Ils reconnaissent toutefois ne pas avoir de base de comparaison avec un groupe de patients non infectés par Ebola. Ils n'ont pas non plus pu mesurer avec précision les troubles auditifs, en l'absence du matériel nécessaire.
Le virus Ebola a fait plus de 11.300 morts sur près de 29.000 cas depuis décembre 2013, essentiellement en Afrique de l'Ouest.
En juin, le Liberia a annoncé le lancement d'une étude sur cinq ans sur des milliers de volontaires pour cerner les effets à long terme d'Ebola.
Cette étude est la première réalisée à partir des résultats des examens cliniques des patients et mesurant précisément l'ampleur de ces séquelles, selon ses auteurs.
Ces recherches ont été menées à partir des données de la clinique des survivants d'Ebola à Port Loko en Sierra Leone, l'un des pays d'Afrique de l'Ouest les plus durement touchés par l'épidémie apparue en décembre 2013.
Les études scientifiques sur les séquelles des survivants étaient jusqu'à présent limitées, la recherche s'étant concentrée quasi exclusivement sur la lutte contre le virus et la mise au point d'un vaccin.
L'OMS avait observé dès l'année dernière que de nombreux survivants présentaient des complications, évoquant un "syndrome post-Ebola".
Au total, 277 survivants (dont 57% de femmes) ont été examinés pour cette étude entre le 7 mars et le 24 avril, quatre mois en moyenne après leur guérison. 76% souffrent d'arthrite, 60% de problèmes de vue, 18% d'une inflammation à l'oeil (menaçant potentiellement la vue) et 24% des troubles de l'audition comme les acouphènes.
Les auteurs de l'étude, dont John Mattia, l'un des rares ophtalmologistes de Sierra Leone, font l'hypothèse que si le virus Ebola disparaît rapidement de la plupart des fluides du corps après guérison, il peut persister des "sites sanctuaires" dans les yeux ou les testicules.
L'OMS avait annoncé en avril que des traces du virus avaient été découvertes dans le sperme d'un homme, six mois après sa guérison. Les chercheurs évoquent aussi une possible corrélation entre la quantité de virus présente chez les malades et l'ampleur des complications observées après la guérison. En d'autres termes, plus le virus serait virulent, plus les séquelles, en particulier oculaires, seraient importantes. "Ces recherches soulignent la nécessité d'un suivi précoce des survivants d'Ebola et l'urgence d'inclure des soins oculaires dans les systèmes de santé des pays d'Afrique de l'Ouest", concluent les auteurs. Ils reconnaissent toutefois ne pas avoir de base de comparaison avec un groupe de patients non infectés par Ebola. Ils n'ont pas non plus pu mesurer avec précision les troubles auditifs, en l'absence du matériel nécessaire.
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