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Dernièrement une petite fille de quatre ans, Ghazal, a disparu alors qu’elle jouait devant le domicile de sa grand-mère à Hay Hassani à Casablanca. Toujours portée disparue, la gamine, selon des rumeurs plus ou moins plausibles, aurait été enlevée par une mendiante et devrait, à défaut d’une liberté retrouvée, crucialement être vouée à la mendicité. L’enquête orientée dans ce sens se poursuit encore et les réseaux sociaux ne cessent de relier l’affaire afin que l’espoir demeure proposant même la restitution de Ghazal devant une école contre l’impunité de ce crime.
A Fès, au mois de février dernier, une affaire d’enlèvement d’un garçonnet de huit ans avait défrayé la chronique. Le rapt s’était produit alors que le mineur, accompagné de son frère se dirigeaient vers leur école. En effet, des hommes à bord d’un 4/4 avaient violemment commis le méfait. Les services de la police judiciaire de la capitale spirituelle avaient alors vite fait d’élucider l’affaire quand quelques jours plus tard, ils procédèrent à l’arrestation de trois individus impliqués dans cet acte mafieux.
Il s’agissait d’un règlement de comptes (un différend avec le père du gamin) lié au trafic de drogue. Les trois truands (un commanditaire, son complice ainsi que celui ayant perçu l’argent) avaient obtenu contre la libération du garçon, une rançon de 300.000 dirhams.
Quant à l’enlèvement dit parental, il est ce qu’il y a de plus fréquent sous nos cieux, les couples mixtes et les Marocains résidant en dehors du Maroc en savent des choses, car souvent ballotés entre deux juridictions, la marocaine malgré le récent Code de la famille qui, de ses nouvelles commodités, concilie le bon et le moins bon et celle d’adoption souvent en faveur de la mère.
Pour ce qui est des cas de couples mixtes, ils sont hélas fréquents et très compliqués. Dès divorces ou séparations prononcés, père ou mère, on se met à la recherche de la première tangente pour prendre la poudre d’escampette accompagné du ou des chérubins que l’on prendra soin d’installer au bled, en des lieux inaccessibles à l’autre malheureux qui avait en charge ou non la garde et tant pis pour la Convention internationale pourtant existante.
Promulguée en 1980 et dite de La Haye, cette dernière traite les aspects civils de l’enlèvement international d’enfants. Elle a obligation pour les nations signataires de rapatrier les enfants vers leur pays de résidence habituelle. Le délai ne devant pas excéder en cela la semaine, divorce ou pas. Mais parfois, la réalité est autre et cela prend souvent des années. Les enfants, premières victimes de ces drames, ont le temps d’atteindre la majorité et faire leur choix quant à l’option parentale avec souvent des conséquences néfastes et irréversibles.
Quant à la seconde difficulté complexe, précitée, les couples de même nationalité (Marocains résidant à l’étranger), du fait de conventions exécutoires entre des pays européens et maghrébins, elle est plus facile à résoudre au regard des accords bilatéraux signés. Ils sont pour la plupart du temps extrêmement bien appliqués. L’enfant est rapatrié, si le conjoint en charge de la garde désire rester en son lieu de résidence européen.
Dans le Royaume et même si lentement, force est de constater que les lois et les mentalités ont tendance à évoluer et à s’adapter petit à petit à ces situations. Bien de nos concitoyens ont, à l’issue d’une procédure judiciaire perdue, expérimenté à leurs dépens la sévérité de la chose. Dramatique !