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Aux antipodes des voies de Dieu, Facebook est loin d’être impénétrable. Cible privilégiée des pirates informatiques, le réseau social a fini par succomber aux attaques répétées des hackers. Ces derniers ont, en effet, profité d’une faille pour forcer la sécurité du réseau dit le plus puissant du monde.
En présence de son Big Boss, Mark Zuckerberg, l’entreprise a avoué lors d’une conférence de presse qu’elle n’avait aucune idée des auteurs de l’attaque, au même titre qu’elle ignorait si les pirates ont effectivement pris le contrôle de tout ou d’une partie des comptes concernés ou d’extraits des informations de ces comptes. Afin de mettre la lumière sur ses zones d’ombre, une enquête a été diligentée en collaboration avec le FBI.
En tout cas, ce qui ne souffre d’aucun doute c’est l’ampleur inédite de l’attaque, ainsi que son timing, dans le sillage du scandale ‘’Cambridge Analytica’’, l'entreprise de «marketing» politique et commercial, accusée d’avoir siphonné les données de quelque 87 millions d’utilisateurs de Facebook, et d’en avoir fait usage pour établir des profils «psychographiques» à des fins de ciblage politique pro-Trump et pro-Brexit.
Pour en revenir aux faits, Facebook s’est rendu compte de l’existence d’une faille de sécurité trois jours avant d’être attaqué. En plus de la corriger dans la nuit de jeudi à vendredi, le réseau social a forcé la déconnexion de 50 millions de comptes touchés par l'attaque et 40 autres millions par précaution. D’où l’obligation pour certains de se reconnecter en se réveillant vendredi matin.
Guy Rosen, vice-président de Facebook chargé des questions de sécurité, a déclaré sur les colonnes du journal ‘’Le Monde’’ qu’un changement de mots de passe n’était pas une nécessité. Arguant que la déconnexion forcée opérée jeudi soir était suffisante. D’ailleurs, si votre compte figure parmi les 90 millions concernés par la déconnexion forcée, un message d’information devrait bientôt s’afficher sur vos pages Facebook.
Concrètement, la faille exploitée par les pirates informatiques réside dans le code informatique de la fonctionnalité "Aperçu de mon profil". Celle-ci permet à tout utilisateur de vérifier ses paramètres de confidentialité. Cependant, elle a aussi trois défauts que les pirates ont utilisé. A commencer par les "tokens" dont ils se sont emparés, sachant que ces derniers permettent aux utilisateurs de ne plus devoir rentrer leur mot de passe chaque fois qu'ils ouvrent la page du réseau social. En conséquence, les pirates ont pris le contrôle des comptes. Pis, grâce aux ‘’tokens’’, ils ont également pu accéder à plusieurs sites ou autres applications, où les internautes se connectent grâce à leur compte Facebook, à l’instar de Twitch ou Instagram.
Même si, d’un côté, Facebook assure avoir supprimé la fonctionnalité "Aperçu de mon profil", le temps de régler le problème, et que, de l’autre, Mark Zuckerberg a essayé d’apaiser les esprits en assurant « continuer à améliorer nos défenses », force est de constater que la sécurité relative aux données personnelles des utilisateurs constitue une crainte grandissante et justifiée qui vous fera passer l’envie de vous y inscrire ou de continuer à y afficher vos intimes souvenirs.