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La Jeunesse Ittihadie : Conscience critique et levier du renouveau démocratique
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La longue marche de l’USFP pour le Sahara marocain
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La résolution du Conseil de sécurité vivement saluée par les Groupes socialistes-Opposition ittihadie au Parlement
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Lecture du discours de Driss Lachguar au 12ème Congrès national
De l’héritage de Ben Barka et Benjelloun à l’action quotidienne dans les universités, les quartiers et les institutions, elle a su préserver son essence : faire de la politique une éthique, et du militantisme une conscience.
Face au désenchantement des jeunes, elle se réinvente, investissant les espaces numériques, renouant avec la diplomatie des jeunes, et préparant les prochaines échéances électorales avec une énergie nouvelle.
Son cinquantenaire n’est pas un hommage au passé, mais un acte de foi dans l’avenir, celui d’une jeunesse consciente, responsable et créatrice de sens.
I. L’esprit d’origine : un engagement qui ne transige pas
Depuis sa fondation, la Jeunesse Ittihadie n’a jamais été un simple prolongement du parti. Elle en est la conscience critique, la mémoire vivante et le laboratoire d’idées.
Fidèle à la pensée de Mehdi Ben Barka et d’Omar Benjelloun, elle a porté le socialisme non comme un dogme, mais comme un engagement pour des valeurs humaines : une vision de la dignité, de la liberté et de l’égalité.
Dans les années de plomb, elle fut cette voix libre qui redonnait à la politique sa noblesse. Elle a transformé la peur en résistance, la censure en créativité, et la jeunesse en force de transformation.
Son combat n’a jamais été celui du pouvoir, mais celui du sens : faire de la justice sociale un horizon collectif, et du savoir un acte de libération.
II. Une école d’action citoyenne et de responsabilité collective
Ce qui démarque la Jeunesse Ittihadie, c’est sa capacité à conjuguer pensée et terrain. Dans les universités, les lycées, les villages comme dans les villes, elle a formé des générations à la citoyenneté active et à la responsabilité sociale. Elle a prouvé que la politique n’est pas un rituel électoral, mais une manière de vivre la liberté et la dignité au quotidien.
A chaque scrutin, elle a refusé le folklore des campagnes opportunistes pour privilégier la participation consciente. Elle a opposé à l’argent électoral la force de la conviction, à la démagogie la rigueur des idées, et à la résignation le dialogue. Ainsi s’est forgée une école militante où l’engagement s’apprend comme un art de vivre, et non comme une carrière.
III. A l’ère du numérique et du désenchantement : un nouveau langage pour une nouvelle génération
Notre époque a changé de rythme. Les jeunes d’aujourd’hui s’informent, débattent et agissent autrement. Le défi n’est plus seulement de mobiliser, mais de comprendre les codes d’une génération qui veut s’exprimer sans être récupérée, participer sans être enfermée.
La désaffection politique, la perte de confiance dans les institutions et la montée de l’individualisme numérique sont des réalités que la Jeunesse Ittihadie aborde non comme des fatalités, mais comme des défis à relever. Elle doit transformer les réseaux sociaux en outils de pédagogie et de dialogue, et les espaces numériques en lieux d’action civique. Le jeune d’aujourd’hui ne veut plus de slogans. Il attend de la clarté, du concret, de la sincérité. Et c’est à travers un langage nouveau — lucide, créatif et authentique — que la Jeunesse Ittihadie peut réconcilier la politique avec la nouvelle génération.
IV. Cinquante ans de lutte : une mémoire en mouvement
Le cinquantenaire de la Jeunesse Ittihadie n’est pas une commémoration, mais une relance. C’est la preuve qu’une organisation peut traverser les époques sans perdre son âme, à condition de rester en mouvement. Dans le contexte du Maroc de l’État social, voulu par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la Jeunesse Ittihadie a un rôle central à jouer : accompagner les politiques publiques en faveur de la jeunesse et faire entendre sa voix dans les choix stratégiques du pays. Elle doit penser, proposer et agir — non pour reproduire les cadres anciens, mais pour inventer de nouvelles formes de participation démocratique. Une organisation qui s’interroge vit. Celle qui se replie sur ses symboles s’éteint. La Jeunesse Ittihadie demeure vivante parce qu’elle interroge sans cesse ses certitudes.
V. Le 12ᵉ Congrès : l’épreuve du renouveau
Le 12ᵉ Congrès national de l’Union Socialiste des Forces Populaires fut un moment charnière. Le parti s’y est régénéré à travers le débat, la confrontation des idées et la volonté commune de moderniser ses structures. La Jeunesse Ittihadie y a tenu un rôle moteur.
Présente dans toutes les commissions, elle a insufflé un souffle neuf : celui d’une génération qui revendique à la fois la fidélité à l’histoire et la liberté d’innover. Elle n’est plus seulement la relève : elle est le présent en action, la preuve que la vitalité du parti passe par la créativité et l’audace de sa jeunesse.
VI. La diplomatie des jeunes : un nouveau front de la conscience nationale
L’engagement ittihadi dépasse les frontières du pays. A travers la diplomatie des jeunes, la Jeunesse Ittihadie s’est affirmée comme un acteur influent sur la scène régionale et internationale. Elle a porté, avec conviction et intelligence, la cause nationale du Sahara marocain, en défendant le projet d’autonomie comme une solution moderne, réaliste et solidaire.
Active dans les réseaux des jeunes progressistes arabes, africains, elle incarne la voix d’un Maroc confiant, ouvert et humaniste. Elle a compris que la diplomatie du XXIᵉ siècle ne se limite pas aux chancelleries, elle se joue aussi sur le terrain des idées, des valeurs et des consciences. C’est là une forme nouvelle de patriotisme éclairé, où la conviction se conjugue avec la compétence.
VII. En marche vers les échéances à venir : une jeunesse d’action et d’idées
Le Maroc entre dans une phase décisive. Les prochaines élections ne seront pas seulement une compétition politique, mais une épreuve de confiance entre les institutions et la société. La Jeunesse Ittihadie doit s’y engager avec lucidité, ambition et responsabilité.
Réorganisée à tous les niveaux — local, régional et national — elle doit redevenir une force de proposition et d’animation démocratique.
Son rôle ne se limite pas à la mobilisation : il s’agit de contribuer à faire émerger une alternative social-démocrate, humaine et solidaire, capable d’opposer à la logique néolibérale une vision de justice et de progrès partagé. Son combat n’est pas celui des sièges, mais celui des idées, des valeurs et de la confiance retrouvée.
VIII. Conclusion : Héritiers du courage, artisans du futur
Animée de cette foi et de cette raison, la Jeunesse Ittihadie poursuit sa marche. Elle redonne à la jeunesse le goût de la politique, à la politique le sens du collectif, et à l’Union Socialiste, l’élan nécessaire pour affronter les défis du futur avec lucidité, courage et espérance.
Abdeslam El Moussaoui







