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Ces organisations "appellent les autorités israéliennes à abroger l'exigence introduite le 9 mars obligeant les ONG à partager des informations personnelles sensibles sur leurs employés palestiniens, sous peine de devoir cesser leurs opérations humanitaires dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est", selon ce texte du Humanitarian Country Team (HCT), un organe de coordination entre l'ONU et plus de 200 ONG.
"A moins d'une action urgente, les organisations humanitaires avertissent que la plupart des partenaires des ONG internationales pourraient être radiés d'ici le 9 septembre ou plus tôt, les forçant à retirer tout leur personnel international et les empêchant de fournir une assistance humanitaire essentielle et vitale aux Palestiniens", met en garde ce communiqué.
"Cette exigence fait partie d'un ensemble de nouvelles conditions restrictives" imposées aux ONG internationales. "Déjà, les ONG qui ne sont pas enregistrées dans le nouveau système se voient interdire l'envoi de toute fourniture à Gaza", souligne le HCT.
En juillet, "les autorités ont rejeté à plusieurs reprises les demandes de 29 ONG visant à expédier de l'aide humanitaire à Gaza, citant ces organisations comme +non autorisées+", détaille le texte.
"Malheureusement, de nombreuses organisations d'aide servent de couverture pour des activités hostiles et parfois violentes, y compris des violations de frontières, du harcèlement et de l'intimidation des résidents, du harcèlement de soldats, et leur implication dans le mouvement (...) pour promouvoir les boycotts" contre Israël, a réagi auprès de l'AFP Amichai Chikli, ministre des Affaires de la diaspora et de la lutte contre l'antisémitisme.
"Les organisations qui n'ont aucun lien avec des activités hostiles ou violentes et aucun lien avec le mouvement de boycott seront autorisées à opérer", a-t-il assuré.
"Cette politique a déjà empêché la livraison d'aide essentielle incluant des médicaments, nourriture et produits d'hygiène", souligne le texte, alors que les ONG "internationales fournissent un soutien crucial aux ONG palestiniennes".
"Sans cette coopération, leurs opérations seront interrompues, coupant encore davantage de communautés de l'accès à la nourriture, aux soins médicaux, aux abris et aux services de protection essentiels".
Depuis le début de la guerre à Gaza, Israël assiège plus de deux millions de Palestiniens entassés dans un territoire de 365 km2. Il a assoupli fin mai le blocus humanitaire total qu'il avait imposé début mars mais n'autorise l'entrée que de quantités très limitées.
La bande de Gaza est désormais menacée d'une "famine généralisée", selon l'ONU, qui estime qu'au moins 1.373 Palestiniens ont été tués, la plupart par des tirs israéliens, depuis le 27 mai "alors qu'ils cherchaient de la nourriture".
"Empêcher les ONG de participer à la réponse humanitaire collective viole les obligations d'Israël au titre du droit humanitaire international et intervient à un moment où nous recevons quotidiennement des rapports de décès par famine" à Gaza, conclut le HCT, au nom des humanitaires internationaux opérant dans les territoires palestiniens.
Selon un communiqué mercredi du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), les volumes d'aide entrant à Gaza "restent insuffisants pour répondre aux besoins des habitants".
Ceci alors que les agences des "Nations unies et leurs partenaires humanitaires continuent également de faire face à de nombreux obstacles les empêchant d'apporter une aide à grande échelle et de la distribuer".
"D'énormes pénuries alimentaires continuent de nuire aux chances de survie des personnes et les pénuries de médicaments ajoutent une pression supplémentaire sur les travailleurs de la santé", ajoute l'Ocha.