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Dans les eaux troubles du Rio de la Plata, l'estuaire séparant l'Uruguay de l'Argentine, repose un millier d'épaves de navires européens naufragés: un filon pour les chasseurs de trésors dont l'appétit ulcère les autorités locales et les Etats étrangers.
Tout a commencé il y a vingt ans, lorsque Ruben Collado découvrit "plus d'un million de pesos de l'époque déclarés et dix fois plus en contrebande" dans les cales du navire portugais Notre-Dame de la Lumière au fond de la baie de Montevideo.
Aujourd'hui, cet Argentin rêve d'explorer les entrailles du Lord Clive, un navire anglo-portugais coulé en 1763 face au fort espagnol de Colonia.
La Préfecture navale lui avait donné son feu vert. Mais en 2007, le premier président de gauche de l'histoire de l'Uruguay, Tabaré Vazquez, a interdit par décret la récupération des navires naufragés.
"C'est un mauvais exemple pour ceux qui veulent investir dans le pays", estime Collado qui envisage de traîner l'Etat en justice, avec d'autres chasseurs de trésors se sentant floués au vu des dépenses et du temps passé à localiser les épaves.
Pour un navire, les recherches peuvent coûter un million de dollars (800.000 euros), déboursé en grande partie par des investisseurs étrangers.
Avant le décret, les entrepreneurs finançaient l'opération de sauvetage et récupéraient 50% de la valeur des objets trouvés, les 50% restants revenant à l'Etat.
L'Uruguay n'a pas signé la Convention de l'Unesco sur le patrimoine culturel subaquatique imposant que celui-ci soit conservé dans l'eau.
Le gouvernement "a décidé d'interdire l'activité jusqu'à ce qu'il puisse s'organiser, parce qu'il n'a pas les moyens de financer la conservation de ce qui est récupéré", explique le capitaine Fernando Barcia, chef de division de la Préfecture.
"Il y a une spéculation très grande", critique l'archéologue José Lopez Mazz, membre de la Commission du Patrimoine. "C'est ridicule d'avoir 50% de quelque chose qui a une intégrité patrimoniale", selon lui.
A l'époque coloniale, Montevideo était une escale incontournable pour les bateaux qui partaient du Pérou vers l'Europe.
Beaucoup faisaient naufrage, emportés par les tempêtes, buttant contre des bancs de sable mal cartographiés.
Le dernier drame célèbre concerne le cuirassé de poche allemand Graf Spee, qui s'est sabordé le 17 décembre 1939, marquant un premier tournant de la Seconde guerre mondiale dans l'Atlantique sud.
Tout a commencé il y a vingt ans, lorsque Ruben Collado découvrit "plus d'un million de pesos de l'époque déclarés et dix fois plus en contrebande" dans les cales du navire portugais Notre-Dame de la Lumière au fond de la baie de Montevideo.
Aujourd'hui, cet Argentin rêve d'explorer les entrailles du Lord Clive, un navire anglo-portugais coulé en 1763 face au fort espagnol de Colonia.
La Préfecture navale lui avait donné son feu vert. Mais en 2007, le premier président de gauche de l'histoire de l'Uruguay, Tabaré Vazquez, a interdit par décret la récupération des navires naufragés.
"C'est un mauvais exemple pour ceux qui veulent investir dans le pays", estime Collado qui envisage de traîner l'Etat en justice, avec d'autres chasseurs de trésors se sentant floués au vu des dépenses et du temps passé à localiser les épaves.
Pour un navire, les recherches peuvent coûter un million de dollars (800.000 euros), déboursé en grande partie par des investisseurs étrangers.
Avant le décret, les entrepreneurs finançaient l'opération de sauvetage et récupéraient 50% de la valeur des objets trouvés, les 50% restants revenant à l'Etat.
L'Uruguay n'a pas signé la Convention de l'Unesco sur le patrimoine culturel subaquatique imposant que celui-ci soit conservé dans l'eau.
Le gouvernement "a décidé d'interdire l'activité jusqu'à ce qu'il puisse s'organiser, parce qu'il n'a pas les moyens de financer la conservation de ce qui est récupéré", explique le capitaine Fernando Barcia, chef de division de la Préfecture.
"Il y a une spéculation très grande", critique l'archéologue José Lopez Mazz, membre de la Commission du Patrimoine. "C'est ridicule d'avoir 50% de quelque chose qui a une intégrité patrimoniale", selon lui.
A l'époque coloniale, Montevideo était une escale incontournable pour les bateaux qui partaient du Pérou vers l'Europe.
Beaucoup faisaient naufrage, emportés par les tempêtes, buttant contre des bancs de sable mal cartographiés.
Le dernier drame célèbre concerne le cuirassé de poche allemand Graf Spee, qui s'est sabordé le 17 décembre 1939, marquant un premier tournant de la Seconde guerre mondiale dans l'Atlantique sud.