
Le monde des finances est une nouvelle fois montré du doigt après le scandale du taux interbancaire Libor et la révélation de manipulations effectuées par la banque britannique Barclays entre 2005 et 2009.
D’autres banques européennes dont deux françaises sont concernées par ce scandale relatif à la fixation du taux Libor qui permet à une banque d’effectuer des transactions (prêt ou emprunt) pour assurer son financement à court terme.
Il s’agit donc d’un marché non réglementé, dit de gré à gré, où les banques sont présentes quotidiennement afin d’équilibrer leurs comptes. Le Libor sert également comme référence indirecte pour des crédits aux ménages et aux entreprises.
On peut comprendre le retentissement provoqué par la manipulation du Libor.
Ce scandale vient s’ajouter aux errements de la finance mondiale qu’on croyait terminés. Or, on le constate, l’avidité des banques ne connaît pas de limite.
C’est ce qui fait dire au PDG de la banque américaine Goldman Sachs que le principal effet négatif du scandale de Libor est que cela risque de miner la confiance dans l’intégrité du système financier alors qu’il a déjà été laminé par d’autres problèmes.
Sentiment partagé par un responsable du FMI qui estime que la plus grave conséquence de ce scandale tient au fait qu’il sape la certitude et la confiance que les marchés ont dans les indices de référence comme c’est le cas pour le Libor. Un indice de référence privilégié par les banques anglo-saxonnes même s’il existe un taux pour de grandes devises comme le dollar, la livre sterling ou l’euro. Chaque taux regroupe de six à dix-huit banques pour chaque devise.