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La nouvelle série «Les Sauvages», imagine l'élection pour la première fois en France d'un président de la République issu de l'immigration maghrébine et qui se trouve d’emblée visé par un attentat. A la fois politique et romanesque, cette série, diffusée sur Canal+en six épisodes, est réalisée par Rebecca Zlotowski et adaptée des romans éponymes de Sabri Louatah, écrivain algérien installé aux Etats-Unis.
Dès le premier épisode, le téléspectateur est embarqué dans cette œuvre qui mêle le thriller judiciaire à la saga sentimentale avec une série de portraits, plus charismatiques les uns que les autres. A commencer par Roschdy Zem qui incarne un président de la République magnétique, en plus de Dali Bensallah, espoir du cinéma français à l'affiche du prochain James Bond et qui joue le rôle de Fouad, l’acteur vedette sans problème d’identité. A leurs côtés, il y a Sofiane Zermani, le célèbre rappeur connu sous le nom de Fianso qui incarne Nizar, l’intellectuel animé d’une idéologie destructrice.
«Ce qui m'intéressait, c'était la dimension symbolique d'un président élu, d'origine africaine. Cela ne devrait pas l'être, mais c'est assez subversif», explique Roschdy Zem qui voit en «Les Sauvages» une série politique. «Ce qui m'intéressait surtout, c'était toute la galerie de portraits qui découlaient de cette élection. On décrit une communauté, la communauté maghrébine, mais qui ne répond pas que d'une seule voix», ajoute-t-il dans une déclaration à France Télévision.
En croisant les destins de la famille Nerrouche (prolétaire, de Saint-Etienne) et de la famille Chaouch (bourgeoise, aux portes de l’Elysée), c'est la société française que la série décortique habilement, sans jamais tomber dans l'écueil des clichés. En abordant des thèmes inédits, elle propose de regarder droit dans les yeux la diversité ethnique de la France, les crises identitaires et le fossé qui sépare les communautés.
«On n’a jamais filmé comme ça la France contemporaine, celle des migrations, de l’intégration et du combat social. Cette série d’anticipation haletante, diffusée sur Canal +, est un diamant brut», écrit le journal français Le Parisien.
Il est à souligner que c’est l'élection de Barack Obama qui avait inspiré Sabri Louatah lorsqu'il a écrit le roman «Les Sauvages», il y a 8 ans. «J'ai créé le personnage du premier président d'origine algérienne en France à partir de l'élection d'Obama, et le personnage du jeune homme d'origine algérienne qui lui tire dessus à partir des révoltes de 2005», explique-t-il. «Je suis d'origine algérienne, je suis la troisième génération d'immigrés et je trouve ça dingue qu'on puisse continuer à compter après la troisième génération. On va compter jusqu'à
combien ?», s'insurge l'écrivain.
De son côté, la réalisatrice Rebecca Zlotowski, convaincue du pouvoir de la télé, entend modifier les représentations par la fiction. Reste à voir combien de temps faudra-t-il attendre avant de voir un président kabyle, arabe ou noir bien réel en France.
Pour Roschdy Zem, l'élection d'un président issu de l'immigration maghrébine, ce n'est pas pour demain. «Cela n'engage que moi : c'est possible, mais pas de mon vivant. On n'a pas d'homme élu issu de l'immigration au niveau local, donc au niveau national cela me paraît complètement improbable», conclut-il.
Dès le premier épisode, le téléspectateur est embarqué dans cette œuvre qui mêle le thriller judiciaire à la saga sentimentale avec une série de portraits, plus charismatiques les uns que les autres. A commencer par Roschdy Zem qui incarne un président de la République magnétique, en plus de Dali Bensallah, espoir du cinéma français à l'affiche du prochain James Bond et qui joue le rôle de Fouad, l’acteur vedette sans problème d’identité. A leurs côtés, il y a Sofiane Zermani, le célèbre rappeur connu sous le nom de Fianso qui incarne Nizar, l’intellectuel animé d’une idéologie destructrice.
«Ce qui m'intéressait, c'était la dimension symbolique d'un président élu, d'origine africaine. Cela ne devrait pas l'être, mais c'est assez subversif», explique Roschdy Zem qui voit en «Les Sauvages» une série politique. «Ce qui m'intéressait surtout, c'était toute la galerie de portraits qui découlaient de cette élection. On décrit une communauté, la communauté maghrébine, mais qui ne répond pas que d'une seule voix», ajoute-t-il dans une déclaration à France Télévision.
En croisant les destins de la famille Nerrouche (prolétaire, de Saint-Etienne) et de la famille Chaouch (bourgeoise, aux portes de l’Elysée), c'est la société française que la série décortique habilement, sans jamais tomber dans l'écueil des clichés. En abordant des thèmes inédits, elle propose de regarder droit dans les yeux la diversité ethnique de la France, les crises identitaires et le fossé qui sépare les communautés.
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Il est à souligner que c’est l'élection de Barack Obama qui avait inspiré Sabri Louatah lorsqu'il a écrit le roman «Les Sauvages», il y a 8 ans. «J'ai créé le personnage du premier président d'origine algérienne en France à partir de l'élection d'Obama, et le personnage du jeune homme d'origine algérienne qui lui tire dessus à partir des révoltes de 2005», explique-t-il. «Je suis d'origine algérienne, je suis la troisième génération d'immigrés et je trouve ça dingue qu'on puisse continuer à compter après la troisième génération. On va compter jusqu'à
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