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Cette "mini-révision" doit concerner quelques articles de la Loi fondamentale afin que l'homme fort du pays puisse devenir un "président partisan" et reprendre officiellement ses liens avec le Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) qu'il a fondé et dirigé jusqu'à son élection à la magistrature suprême, en 2014, a indiqué à l'AFP une source au sein de l'AKP qui a requis l'anonymat.
Cet amendement s'inscrit dans le cadre d'un passage complet avec une modification historique de la Loi fondamentale à un régime présidentiel qui n'est pas d'actualité pour l'heure car l'opposition parlementaire y est très hostile. M. Erdogan appelle de ses voeux à une présidentialisation du système politique turc afin de rompre avec neuf décennies de tradition parlementaire.
L'homme fort du pays, qui possède déjà un pouvoir politique, économique et médiatique inégalé dans l'histoire moderne de la Turquie, même s'il est censé être neutre et au-dessus des partis politiques, a nommé en début de semaine un fidèle allié, Binali Yildirim, à la tête de l'exécutif sur lequel il a accru son contrôle.
Naci Bostanci, influent député de l'AKP, a déclaré jeudi que le soutien de l'opposition sera recherché pour faire passer cette révision de l'Assemblée nationale où sa formation est majoritaire (317 sièges sur 550) mais ne dispose pas cependant de la majorité des deux-tiers (367) pour faire adopter un projet constitutionnel.
L'opposition qui accuse M. Erdogan de vouloir marcher vers le pouvoir absolu, voire une "dictature", s'est déclarée opposée à ce que le chef de l'Etat puisse reprendre ses liens avec l'AKP.
"Nous y sommes opposés comme nous sommes opposés à une présidentialisation du système. Le régime d'un pays ne peut être sacrifié aux ambitions d'un seul homme", a lancé Levent Gök, du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate).