Le marché de l'art chinois à nouveau en ébullition

Mardi 15 Octobre 2013

Le marché de l'art chinois à nouveau en ébullition
Plus de 700 millions de dollars d'objets de collection ont été adjugés ces derniers jours à Hong Kong, avec une série de records planétaires: le marché de l'art asiatique est à nouveau en effervescence et la concurrence s'aiguise entre maisons de vente chinoises et étrangères.
Entre les géants Christie's et Sotheby's qui se "sinisent", et leurs rivaux orientaux Poly et Guardian qui s'internationalisent, les gagnants ne seront pas forcément ceux qu'on imagine, préviennent les experts. Car rien ne permet de savoir si Pékin va réellement lever les restrictions qu'il impose, au nom de la protection du patrimoine, aux étrangers souhaitant opérer en Chine. Des obstacles dont profitent à plein les sociétés chinoises, qui ont connu un essor fulgurant en dix ans. Et qui se permettent de tailler des croupières aux institutions occidentales dans leur ancienne chasse gardée régionale, Hong Kong.
Collectionneurs et spécialistes sont d'accord: le marché de l'art chinois a retrouvé son dynamisme, après une contraction imprévue en 2012 où New York avait repris à Pékin la première place mondiale. La Chine était toutefois restée largement en tête du produit des ventes des objets d'art et de collection. Pas étonnant dans ce contexte que les sociétés étrangères poussent leurs pions en Chine, sur la piste de ses nombreux millionnaires.
"Aujourd'hui la grande majorité de l'argent chinois dépensé dans l'art sert à acheter de l'art chinois. Les vendeurs occidentaux sont très désireux d'œuvrer à élargir cette demande", souligne la juriste Nancy Murphy, experte du marché de l'art chinois.
La maison londonienne Spink and Son, fondée en 1666, a récemment relocalisé son président à Hong Kong en y constatant ses "affaires florissantes".
Après des années à piaffer d'impatience, Christie's a organisé fin septembre à Shanghai ses premières enchères en Chine continentale.
Experte depuis plus de 20 ans en Chine, Meg Maggio ne croit cependant pas à une percée continentale des institutions occidentales.
"Elles viennent car elles y sont forcées. Elles ont perdu leur prédominance à Hong Kong", explique à l'AFP la galeriste américaine. Mais "Christie's et Sotheby's ne vont obtenir qu'une toute petite part du gâteau. Ce qu'elles recherchent, c'est attirer davantage d'acquéreurs (chinois) à leurs ventes de New York, Londres, Paris".

AFP

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