“Le Tour du monde en 80 jours” : des dizaines de minutes de fou rire

Jules Verne revisité au Mégarama de Casablanca

Lundi 3 Février 2014

“Le Tour du monde en 80 jours” : des dizaines de minutes de fou rire
Jeudi 30 janvier, le public casablancais a pu apprécier la représentation du très célèbre roman de Jules Verne “Le Tour du monde en 80 jours” adapté par Sébastien Azzopardi et Sacha Danino.  Plus de 2.000 représentations, nomination au Prix Raimu 2006 pour la catégorie mise en scène, Prix du public au Festival d’Angers 2007 ou encore Prix Charles Oulmont 2006 du meilleur spectacle; la pièce de théâtre a été accueillie en triomphe par le public et la presse. 
C’était une entreprise audacieuse mais périlleuse que de tourner le grand classique “Le Tour du monde en 80 jours” en comédie.  Sébastien Azzopardi n’en est pas à sa première adaptation, et pourtant, celle-ci constituait un véritable défi. Plus osé que le pari insensé lancé par Phileas Fogg de parcourir le monde en 80 jours aux côtés de son valet Passepartout?  Rien n’est moins sûr.
Une pièce où se côtoient une princesse indienne déjantée, un serveur chinois fumeur d’opium, un dandy 100 % anglais, un inspecteur de police dénué de sens, un consul sans âme et de nombreux autres personnages. Une quarantaine de rôles interprétés à la vitesse-lumière par un quintette talentueux et rafraîchissant. Des comédiens qui transmettent leur bonne humeur au public qui s’amuse gaiement de leurs gags et pitreries. 
Le public se distrait d’une Angleterre snob et colonisatrice, de la fierté française et use de préjugés pour fonder un spectacle plein d’humour.  Ils se moquent  avec ironie et grande finesse des clichés et des a priori qui traversent l’imaginaire collectif,  exploitant ce processus pour redécouvrir l’humour de Jules Verne. Évoquer l’affaire Hollande-Gayet dans une adaptation du roman de Jules Verne semble-t-il probable? Pour Sébastien Azzopardi et ses comédiens, rien n’est impossible. Car ce n’était pas  la première fois que le roman de Jules Verne était adapté pour le théâtre mais la dérision et le comique étaient cette fois-ci  omniprésents. 
Un spectacle festif et de bonne humeur, une fantaisie explosive  intelligemment adaptée, et surtout la tendresse de s’amuser d’un des grands monuments de la littérature française.   La malice et la légèreté de la mise en scène permettent un nouvel angle d’approche de ce chef-d’oeuvre. Quelques accessoires, des comédiens talentueux, une grande touche d’humour, tous les ingrédients  sont donc réunis pour constituer ce spectacle joyeux et ludique à apprécier en famille. 

Danaé Pol

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