Reportée à cause de l’engagement du Fath en Coupe de la CAF, autre désillusion de notre football, la dernière rencontre des huitièmes de finale de la Coupe du Trône devrait pour son vainqueur être celle de la consolation au regard des déboires de l’une et l’autre des deux équipes. La première a été éliminée sans gloire de la phase des poules tandis que la seconde, qui a piètrement démarré sa saison, connaît des évènements extra-sportifs avec l’affaire Erbati. Cette dernière, déférée à la justice, connaîtra sa première audience est attendu pour le 28 courant. Outre l’ex-capitaine rajaoui, les journalistes ayant commis l’article sont aussi cités à comparaître. Joli désordre dans notre football qui n’en avait vraiment pas besoin.
Mais pour en revenir sur le gazon et le sport proprement dit, on aura en présence en cette partie, deux clubs qui maîtrisent honorablement le sujet au regard des timbales emportées. Le FUS dont, entre autres, deux de ses meilleurs éléments, sont partis renforcer les rangs de son voisin de palier l’ASFAR, ne fait pas dans le vedettariat. C’est une équipe jeune qui s’appuie sur un esprit collectif. En devenir donc, l’ensemble à Jamal Sellami reste tout de même au stade du rodage, une plausible explication à ses sorties africaines en demi-teintes. A l’actif des R’batis, une victoire dans leur seule rencontre jouée en championnat face à l’ASFAR et surtout un succès référence devant l’ogre TP Mazembe même si cela comptait pour beurre.
Au Raja, c’est un autre son de cloche. L’effectif utilisé reste pratiquement le même que celui de la saison passée. En effet, malgré les recrutements à tire-larigot et de qualité, M’Hamed Fakhir, à une ou deux exceptions près, continue à faire confiance au gros de la troupe ayant réussi le doublé (Coupe et Championnat). Le Raja en ce début d’exercice est piètrement en deçà de ses qualités, deux points sur neuf possibles et une petite victoire sur la RSS qui végète chez les amateurs. De plus, son point fort, le côté offensif souffre d’absences forcées où non. Des joueurs comme Bourazzouk suspendu pour dopage ou Yassine Salhi, blessé contre le KAC à peine rétabli, viennent à manquer et si l’on ajoute la petite forme de Hafidi, M’hamed a bien des cartes brouillées.
Mais, le coach des Verts en a des ficelles, on peut lui faire confiance, lui qui a refusé mardi l’accès aux médias et autres curieux en proclamant le huis clos, au clos de l’Oasis justement pour la séance d’entraînement d’avant-match. Pour attiser un peu la curiosité stratégique de la chose, la confrontation Sellami-Fakhir ressemble quelque part un peu à celle de l’élève et du maître. Verra-t-on le dicton s’avérer ? Bon spectacle.
* Mercredi 19 heures
FUS-RCA Complexe Moulay Abdellah, Rabat
Erbatii-Raja : Rendez-vous est pris au tribunal
Outre l’ex-joueur du Raja Amine Erbati, à l’origine de déclarations mettant en cause l’intégrité du club, sont également cités à comparaître Jamal Setifi, directeur de la publication d’Al Massae Arriadi et Hassan El Basri, auteur de l’interview avec Amine Erbati.