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Les statistiques les plus récentes indiquent que la Chine est le 5ème fournisseur mondial du Maroc et son 21ème client. La balance commerciale est évidemment déséquilibrée et profite largement aux Chinois. En 2008, le Royaume a importé l’équivalent de 2,3 milliards de dollars en provenance de la Chine et n’a exporté qu’une valeur à peine de 150 millions de dollars. C’est dire qu’il est difficile de rééquilibrer les échanges commerciaux entre les deux pays sauf la signature d’un contrat sur les phosphates pour faire face à la conjoncture difficile que vît l’Office chérifien des phosphates dont les ventes ont chuté de plus de 60% depuis le début de l’année 2009.
A signaler que les opportunités du commerce avec la Chine existent mais nécessitent une stratégie marocaine fondée sur la diversification des produits destinés à ce pays ainsi que leur compétitivité en termes de qualité et des coûts de production. Autrement dit, c’est un grand marché à exploiter à condition que les industriels marocains examinent avec réalisme les besoins de ce marché ainsi que le développement d’une offre sur mesure.
Toutefois, il suffit de se rendre à Derb Omar, Kissariat de Hay Mohammadi pour constater l’invasion du marché marocain par les produits chinois. Les professionnels des différentes industries n’ont, d’ailleurs, cessé de tirer la sonnette d’alarme. Outre l’activité de la céramique menacée de disparition sous l’effet essentiellement de l’invasion de produits chinois, d’autres secteurs ont fini par remplacer le produit national par des produits chinois. La situation a été aggravée, le 1er janvier 2005, avec la suppression des quotas d’importations de textiles suite à l’Accord de l’OMC. C’est ainsi que le Maroc a vu ses importations de Chine grimper de 41% dès le premier trimestre 2005, principalement en produits textiles.
Sur ce registre, le ministre du Commerce extérieur, Abdellatif Maazouz a déclaré, en marge de la visite du vice-ministre chinois du Commerce au Maroc, que l’investissement des entreprises chinoises “permettra, notamment, une plus grande compétitivité au niveau du textile. La production au Maroc de matière première entrant dans la confection contribuera à une réduction des coûts de production à l’importation et à une meilleure rentabilité et davantage de concurrence entre les entreprises marocaines », a rapporté la MAP.
D’autre part, le Maroc s’est trouvé concurrencé sur ses marchés traditionnels de textiles (Union Européenne) par les produits chinois. Les importations de textiles chinois dans l’Union Européenne pendant le premier trimestre 2005 avaient grimpé de 51% pour le fil de lin à 534% pour les pull-overs
Outre les produits traditionnels : thé et porcelaine, la Chine exporte vers le Maroc de plus en plus des produits manufacturés: bien d’équipements, machines électroniques, plastiques, textiles, high-tech, biens de consommation.
Par ailleurs, les échanges commerciaux entre nos deux pays se développent constamment. Avec un volume global historique de 2,58 milliards de dollars US en 2008, ils ont été multipliés par 25 en moins de 20 ans, par rapport à l’année 1990, qui n’était alors que de 100 millions de dollars. De plus, le nombre des investissements chinois au Maroc augmente sans cesse. La croissance de l’économie chinoise et le renforcement du potentiel de ses entreprises créent des conditions favorables aux investissements à l’étranger. Encouragés par le gouvernement chinois, ces investissements au Maroc couvrent entre autres la pêche, l’industrie de transformation, les télécommunications. Dans le domaine de la pêche, l’investissement chinois se chiffre à 150 millions de dollars US, à travers 26 entreprises à capitaux mixtes.
N’empêche que les chinois apportent leurs techniques avancées et en partageant leurs expériences de gestion dans les secteurs de l’électricité, du transport, des télécommunications, de l’hydraulique, des chemins de fer et des matériaux de construction, les entreprises chinoises participent activement au développement socio-économique du Royaume. A la fin 2007, le montant contractuel des travaux forfaitaires s’est élevé à 1,17 milliard de dollars US, dont 920 millions déjà réalisés.