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Le Conseil central palestinien appelle l'OLP à suspendre la reconnaissance d'Israël

Mahmoud Abbas Il n'y a plus d'accord d'Oslo par la faute d'Israël


Mercredi 17 Janvier 2018

 Un organe clé de l'OLP a voté lundi en faveur de la suspension de la reconnaissance d'Israël, une mesure qui remettrait en cause l'un des principes fondateurs de l'effort de paix déjà très mal en point avec les Israéliens.
Cet appel a été lancé au terme d'une réunion de deux jours à Ramallah en Cisjordanie du Conseil central de l'OLP, l'un des organes de cette organisation internationalement reconnue comme la représentante de tous les Palestiniens.
La réunion, en présence du président palestinien Mahmoud Abbas, avait été convoquée à titre extraordinaire pour répondre à la décision annoncée le 6 décembre par le président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël, un coup porté selon les Palestiniens à leur cause.
En ouvrant la réunion dimanche, Mahmoud Abbas - qui a voté pour la résolution - avait qualifié de "gifle du siècle" la décision de Donald Trump.
Lors du vote, le Conseil central de l'OLP a "chargé le Comité exécutif de l'OLP de suspendre la reconnaissance d'Israël jusqu'à ce que ce dernier reconnaisse l'Etat de Palestine dans ses frontières de 1967, annule l'annexion de Jérusalem-Est et cesse ses activités de colonisation", selon un communiqué.
Ce vote a recueilli 74 voix pour, 2 contre et 12 abstentions, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le Comité exécutif, dirigé par M. Abbas, est la seule instance habilitée à prendre les décisions engageant les Palestiniens dans le cadre du processus de paix avec Israël. En 2015, un vote du Conseil central de l'OLP en faveur de la suspension de la coordination sécuritaire avec Israël n'avait pas été suivi d'effet.
Avant le vote de lundi soir, un discours courroucé de M. Abbas avait donné dimanche le ton de la réunion. "L'affaire du siècle s'est transformée en claque du siècle", avait tonné M. Abbas, en référence à la volonté proclamée de M. Trump de présider à "l'accord (diplomatique) ultime" entre Israéliens et Palestiniens.
Les Etats-Unis sous M. Trump se sont discrédités dans le rôle de médiateurs, les Palestiniens rejettent le plan que Washington est censé présenter à une échéance encore indéfinie et toutes les options sont sur la table, avait énuméré M. Abbas.
"Il n'y a plus d'Oslo", par la faute d'Israël, avait-il martelé en évoquant le processus engagé en 1993 et censé conduire à une paix négociée entre Palestiniens et Israéliens. Ces accords généralement considérés comme préfigurant la création d'un Etat palestinien sont restés une des références de l'effort de paix.
Dix-sept Palestiniens, le dernier en date lundi, ont été tués dans des violences depuis l'annonce de la décision américaine le 6 décembre.
Les Palestiniens voient dans la décision de Donald Trump, en rupture avec des décennies de diplomatie internationale, un déni de leurs revendications sur Jérusalem-Est annexée et occupée. Mais elle est aussi, à leurs yeux, la manifestation la plus flagrante du parti pris pro-israélien de la Maison Blanche.
Depuis son entrée en fonctions il y a un an, M. Trump s'est gardé de soutenir la création d'un Etat palestinien. Son administration est restée très discrète sur la colonisation israélienne et a été près de fermer le bureau de l'OLP à Washington. Elle menace à présent de couper l'aide aux Palestiniens parce qu'ils refuseraient de négocier.
"Quand avons-nous refusé?", s'est indigné M. Abbas. "Que Dieu détruise votre maison", a-t-il lâché à l'adresse de M. Trump, employant un juron arabe courant.
Les Palestiniens ont gelé les contacts avec l'administration Trump. Le vice-président américain Mike Pence se rendra à Jérusalem la semaine prochaine, mais ne devrait rencontrer aucun dirigeant palestinien.
Le mouvement islamiste Hamas, qui ne fait pas partie de l'OLP et a décliné l'invitation au Conseil central, a plus tôt dans la journée accusé M. Abbas de "ne pas satisfaire les ambitions de notre peuple".

 


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