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"Depuis le début de l'année, le Cameroun a renvoyé de force plus de 2.000 réfugiés dans des villages frontaliers au Nigeria", a déclaré un porte-parole du HCR, Babar Baloch, lors d'un point de presse.
D'après le personnel du HCR au Nigeria, les réfugiés qui sont renvoyés de force ont expliqué que les troupes camerounaises les embarquaient "contre leur gré", "sans leur laisser le temps de rassembler leurs affaires", a-t-il ajouté, soulignant que ces renvois de force sont contraires au droit international.
Le HCR se dit "particulièrement préoccupé" par le fait que ces rapatriements forcés qui semblent être motivés par des questions de "sécurité" se poursuivent alors même que l'agence de l'ONU a signé le 2 mars avec le Cameroun et le Nigeria un accord pour le retour volontaire des réfugiés nigérians.
Le Cameroun héberge environ 85.000 réfugiés nigérians, selon l'ONU.
"L'insécurité persiste dans des zones du nord-est du Nigeria, et l'accès aux services de base reste limité", a expliqué Babar Baloch, soulignant que la plupart des réfugiés qui sont revenus au Nigeria ne peuvent pas retourner dans leur lieu d'origine et deviennent des déplacés internes.
La crise affectant la région du lac Tchad - que les Nations unies ont appelé "la plus grande crise sur le continent africain" - a déplacé plus de 2,7 millions de personnes, dont 200.000 réfugiés, selon le HCR.
La région du lac Tchad regroupe le nord-est du Nigeria, l'extrême-nord du Cameroun, l'ouest du Tchad et le sud-est du Niger. Ces pays partagent des frontières communes et poreuses sur ce lac peu profond, parsemé de centaines d'îlots.
Boko Haram, qui a pris les armes en 2009 pour imposer sa propre version d'un salafisme radical dans le nord-est du Nigeria, a mené ces dernières années de nombreux raids meurtriers et attentats-suicides dans les quatre pays.