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Quand bien même l’extrait de vidéo biaise quelque peu la compréhension de la situation, puisqu’il ne raconte l’histoire qu’en partie, l’attitude du professeur est tout de même intolérable. D’ailleurs, en réaction à la vidéo, le ministère de l’Education nationale ne dit pas autre chose dans son communiqué publié dimanche au soir, puisqu’il y a exprimé ses regrets vis-à-vis d’un comportement irresponsable de la part d’un cadre pédagogique. Et d’ajouter :«Des mesures ont été prises immédiatement contre l’enseignant par la direction de l’établissement».
Bien que les deux parties, à savoir, l’enseignant et les parents des deux élèves se soient résolues à clore à l’amiable l’incident, l’Académie d’éducation et de formation de la région de Safi-Marrakech dont relève ledit lycée, ne compte pas en rester là. En effet, en mettant sur pied un comité régional qui se rendra à l’établissement scolaire en question, l’Académie entend mener une enquête approfondie afin de mettre la lumière sur les tenants et aboutissants de cette regrettable histoire.
Alors que le communiqué tient à préciser qu’il s’agit d’un incident isolé, car l’établissement serait mobilisé en matière de lutte contre la violence scolaire, en voyant la vidéo de l’altercation, on ne pouvait s’empêcher de penser à l’ampleur grandissante du phénomène de la violence scolaire et particulièrement la relation de plus en plus tendue entre les enseignants et leurs élèves. Rappelez-vous, en juin, lorsqu’un collégien a attaqué au couteau un surveillant lors d’un examen, après que ce dernier l’a surpris en pleine tricherie. Ou encore, le professeur qui a tabassé une élève à Khouribga en mai dernier. Sans oublier le fameux combat de boxe entre un enseignant et son élève. Au fond, ce sont autant d’exemples qui diffusent l’idée selon laquelle l'école marocaine est au cœur d'un débat sur les violences, qu'elles proviennent des professeurs ou des élèves.
Dans une interview publiée par nos confrères du ‘’huffpostmaghreb’’, pour expliquer pourquoi des adolescents s'en prennent aussi violemment à des professeurs, Rim Roudies, pédopsychiatre avance que «l'adolescence est par définition un moment très important dans le développement de la personnalité de l’enfant en train de devenir adulte. En effet, l’adolescent cherche pour s'identifier, le plus souvent, jusqu’où il peut aller, prend à contre-pied les adultes qui l’entourent. Il se mesure constamment à ses parents et ses enseignants». A contrario, elle explique la violence des professeurs de la manière suivante : «Chez certains enseignants, il existe une faible tolérance envers les élèves avec des troubles de comportement ou de développement, de l'impulsivité et des difficultés d'apprentissage. Ces derniers se sentent marginalisés, mal compris et avec une faible confiance en eux. Ce sont ces élèves qui sont potentiellement des perturbateurs et peuvent provoquer leurs enseignants».
Le constat est clair et les torts ne peuvent être que partagés, aussi bien par les enseignants, que par les élèves et leurs parents. Car il ne faut pas se leurrer, l’éducation parentale est également mise en cause. Appel à tous les acteurs d’éradiquer un phénomène qui, malheureusement, prend de plus en plus d’ampleur.