-
Table ronde à Rabat sur le projet du Code de procédure pénale
-
Mise en avant de l'héroïsme des soldats marocains
-
Le projet d'une nouvelle gare routière à Marrakech suscite une grande polémique : Imbroglio juridique et enjeux fonciers
-
Crise politique, défi démocratique : Le Maroc à la croisée des chemins

Le personnel politique n’a pas donc eu, cette année, de trêves des confiseurs. Et si quelques happy few ont pu s’accorder de très courtes escapades, les politiques ont la tête dans le guidon, plongés dans les échéances électorales, leurs préparatifs et surtout leurs résultats. De fait, c’est bien la situation politique qui est au cœur des préoccupations des états-majors partisans.
Dans ce désordre politique, né des élections communales et de celles des présidents de conseils et de communes, nombreux sont les partis qui ont vécu avec douleur l’onde de choc. « Résultat, c’est la conjoncture qui dicte l’agenda. Ce qui s’est passé pendant les élections, les alliances et tout le reste sont autant de points inscrits à l’agenda politique », soutient Lahcen Daoudi, membre du secrétariat national du PJD. Pour ce dirigent islamiste, une chose est sûre : la carte politique et les alliances seront au centre des débats politiques à venir.
Des perturbations politiques post-électorales qu’évoque avec amertume le secrétaire général du parti des anciens communistes. « Il faut que les forces vives de ce pays réagissent. Mais pas dans la réaction d’humeur. Les partis issus du mouvement national sont fermement invités à se retrouver, à s’organiser autour d’une plateforme. Je ne vois pas malheureusement les prémices de tout cela ». Toujours est-il que le PPS compte bien se battre sur le front des « retrouvailles », que ce soit à gauche ou autour de la Koutla. « Oui, la koutla dont je ne me résous pas à faire le deuil» soupire Ismaïl Alaoui.
Réhabiliter le politique
Dans les rangs de l’Union socialiste des forces populaires, rentrée politique rime avec réformes. Fathallah Oualalou, le Premier secrétaire adjoint de cette formation politique, est formel : « Il est important de créer toutes les conditions pour la réalisation de toutes les initiatives prises par le dernier congrès de l’USFP. Je fais référence aux réformes politiques, constitutionnelles, institutionnelles. Le dernier discours Royal a mis en relief la réforme de la justice. Il s’agit aujourd’hui d’intégrer cette réforme dans un cadre plus général de la réforme. Il s’agit maintenant de lire les décisions du congrès et de passer à l’acte ». L’œil rivé sur le désordre politique ambiant, le nouveau maire de Rabat en appelle à des solutions pour la réhabilitation du politique. « En fait tout est lié aux réformes constitutionnelles et institutionnelles. Seule la réforme peut nous conduire à la moralisation de la vie politique. Plus que jamais, le retour au congrès et ses recommandations se justifie », affirme F. Oualalou.
La réforme de la Constitution et la régionalisation sont les deux principaux chantiers auxquels s’attelle le PJD. « Il y a aussi le projet du conseil économique et social, la loi de finances qui arrivent. Il va y avoir saturation. La question qui se pose est celle de savoir si les partis vont suivre », s’exclame Lahcen Daoudi, celui-là même dont la famille politique vient de réclamer la réunion de commissions parlementaires pour mettre sur le tapis la grève de la RAM et la cherté de la vie.
Une rentrée politique chargée après un été électoral bien rempli. Le Parti authenticité et modernité, PAM, compte bien procéder à la gestion des acquis réalisés au niveau électoral. « Dans le même temps, nous allons nous occuper de la structuration du parti et de la préparation de notre deuxième congrès. En plus bien sûr, des grands chantiers que sont la régionalisation et la justice », nous apprend Habib Belkouch, membre dirigeant du PAM, un parti qui est en train du reste de développer une stratégie pour jouer au mieux son rôle d’opposition.