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Outre une migration symbolisée par la fuite en avant des populations vers le Nord, en provenance des zones semi-arides, les sécheresses au Maroc sont plus aiguës et prolongées. Mais, c’est le dérèglement du niveau des précipitations qui en est l’une des manifestations les plus alarmantes.
Alors que le retour des magnifiques gouttes d’eau qui tombent du ciel n’est annoncé que dans une semaine, il semblerait que le niveau des précipitations ainsi que leurs fréquences aient diminué. Une hypothèse corroborée par des études qui s’appuient sur des données récoltées au cours des 40 dernières années. En substance, celles-ci font état d’une réduction de la pluviométrie accompagnée d’un épilogue saisonnier atteint plus tôt que d’habitude.
En détail, lesdites études révèlent une diminution globale des pluies recueillies sur le territoire national, estimée entre 3 et 30%, mais aussi une régression significative des précipitations en particulier pendant la saison hivernale sur les Hauts plateaux de l’Oriental. Sans doute à cause du prolongement du nombre de jours consécutifs lors desquels la pluie déserte le sol marocain, à savoir 15 jours de plus, entre septembre et mars. Résultat, les précipitations ont connu en quatre décades une dégringolade de 23 mm. Une moyenne, pouvant atteindre les 38mm dans la région Nord-ouest.
Cette situation affecte particulièrement la production agricole. Un secteur qui a de tout temps été considéré comme l’activité économique la plus vorace en eau (89% des ressources), en même temps qu’il génère 14 % du PIB tout en étant le premier pourvoyeur d’emplois (40% de la population). Et l’avenir n’est pas moins alarmant puisqu’il est fort probable que le niveau des précipitations continuera sa chute libre de 14% en 2030, 13 à 30% en 2050 et de 21 à 36% en 2080.
Maintenant que le réchauffement climatique s’impose comme une réalité, il ne faudra pas en faire une fatalité. C’est dans ce sens que le Maroc applique des démarches afin de faire face aux impacts de ce phénomène climatique. Notamment par l’instauration d’une nouvelle stratégie de développement des ressources en eau basée sur une meilleure gestion de l'offre et de la demande, la protection des ressources en eau, la lutte contre les inondations et les effets de la sécheresse. La ratification de l’accord de Tokyo, en 2002, joue elle aussi un rôle important en inscrivant le Maroc dans un processus mondial afin de combattre ce fléau.
Enfin, localement, c’est en se dotant d'un Plan national que le Maroc entend faire face aux effets du réchauffement, et ce grâce à une nouvelle stratégie énergétique qui comprend, entre autres, le développement des énergies renouvelables pour atteindre 42% de leur puissance totale d'ici 2020 et la promotion de l'efficacité énergétique pour réaliser des économies de l'ordre de 20% en 2030.