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Il faut rappeler que le Maroc est doté de 16 centres régionaux de transfusion sanguine, de banques de sang et de dépôts, soit un total de 55 établissements de transfusion répartis sur l’ensemble du territoire national et supervisés par le Centre national de transfusion sanguine à Rabat. Toutefois, la pénurie de sang continue de montrer le bout de son nez.
Zakaria, responsable de Programmation des collectes au Centre national de transfusion sanguine (CNTS), nous explique la cause de cette pénurie de sang : « Les gens sont de plus en plus réticents. Au niveau des jeunes, il n’y a pas de problèmes, ils sont généralement partants. Mais la collecte devient difficile dans les directions. Les personnes âgées de 40 ans et plus ne répondent pas à toutes les conditions pour pouvoir être donatrices. »
Le problème est aussi dû à la localisation. Zakaria El Bekraoui affirme qu’avant, le Centre national de transfusion sanguine était proche de la population. Or le nouveau centre inauguré il y a 7 ans, se situe à Al Irfane, un pôle qui regroupe les universités et les écoles, et donc il est plus proche des étudiants que de la masse. Ce qui fait que la capitale enregistre des pénuries de sang surtout durant la période estivale et les vacances de fin d’année. C’est ce qui explique aussi qu’en août 2017, Mohamed Benajiba, directeur du Centre national de transfusion sanguine et d’hématologie à Rabat, a lancé un appel urgent à tous les professionnels de la santé pour solliciter les donateurs de sang car le Royaume était en train d’assister à une grande pénurie de sang dans les centres de transfusion sanguine.
Quant au pourcentage des donneurs réguliers recensés au Maroc en 2017 il n’est que de 22%, un pourcentage jugé très bas. C ‘est à cet effet d’ailleurs que Mohamed Benajiba vise pour la période 2017-2021 à fidéliser les donneurs, estimant que si un donneur donne au moins deux fois, il y aurait assez de dons pour couvrir tous les besoins.
Bien qu’en 2016, le Centre national de transfusion sanguine ait enregistré 313.000 donneurs, soit une hausse de plus de 38% par rapport à 2010 selon les données du (CNTS), les stocks sont en baisse. Cela est dû au problème de la hausse de consommation. Cette dernière est passée de 323.478 produits sanguins labiles en 2012 à 605.721 en 2016, soit un bond de plus de 87%
Autant de défis pour le Centre national de transfusion sanguine qui doit à la fois adapter les stocks à la demande en hausse, et fidéliser les donneurs à travers des campagnes de sensibilisation bien pensées.