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Neuf millions de Philippins sont partis à l’étranger pour travailler et assurer la subsistance de leur famille. Depuis peu, certains rentrent au pays, grâce à l’essor des services délocalisés par les pays riches. Arlene Teodoro, 35 ans, est revenu dans l’archipel il y a quelques mois. Comme la plupart de ses camarades de cours d’informatique, il était parti au début des années 90 pour trouver du travail.
Aujourd’hui, ses compétences sont très recherchées dans son pays natal, grâce au dynamisme du secteur de la sous-traitance.
L’informaticien a trouvé un emploi d’analyste dans une firme américaine de collecte de données, qui utilise de puissants logiciels pour prévoir les ventes et les tendances futures pour ses clients. Il gagne 3.000 dollars (2.230 euros) par mois. De l’aéronautique à la grande distribution, les multinationales ont implanté aux Philippines et en Inde leurs activités d’exploitation de données, l’une des branches de la sous-traitance délocalisée. Quasi-inexistante il y a dix ans aux Philippines, elle est devenue aujourd’hui l’un des principaux piliers de l’économie du pays.
Depuis des décennies, les Philippines envoient une large part de leur population active —10%— travailler à l’étranger. Ils occupent souvent des postes peu qualifiés, comme domestiques ou marins, mais aussi des emplois d’infirmières, ingénieurs ou informaticiens.
Ces neuf millions d’émigrés ont envoyé 18,17 milliards de dollars à leurs proches en 2010, soit 10% du produit intérieur brut de la nation. Leur rôle crucial dans le fonctionnement de ce pays pauvre, où un quart de la population vit avec un dollar ou moins par jour, leur vaut le surnom de «héros des temps modernes», dans la langue philippine.
Mais cet exode signifie aussi fuite des cerveaux et troubles sociaux, les familles étant souvent disloquées, les enfants restant au pays loin de leurs parents.
Le développement de la sous-traitance délocalisée permet aujourd’hui à un nombre croissant de Philippins de rester chez eux.
Les effectifs de ce secteur ont augmenté de 10% en 2011, à 600.000 personnes, et devraient grimper à 900.000 d’ici 2016, selon l’Association philippine des acteurs de cette branche.
Quelque 60% des emplois proviennent des centres d’appel, d’où les salariés contactent les clients dans le monde anglophone. Le salaire y est compris entre 14.000 et 20.000 pesos au départ (240 et 340 euros), comparables à ce qu’aurait touché le salarié s’il était parti comme domestique à Singapour ou marin sur les océans. «On a eu le boom des centres d’appel. Maintenant, il s’agit de travail de plus en plus qualifié», selon le jeune analyste informatique Teodoro.
Les Philippines, ancienne colonie américaine, ont l’avantage d’avoir une main-d’œuvre parfaitement anglophone, dont l’accent et la culture sont proches des interlocuteurs occidentaux avec lesquels les employés traitent au téléphone.
Le gouvernement a pris des mesures pour attirer les entreprises: réductions d’impôts, modification des lois du travail, qui interdisaient par exemple aux femmes de travailler après minuit.
Aujourd’hui, ses compétences sont très recherchées dans son pays natal, grâce au dynamisme du secteur de la sous-traitance.
L’informaticien a trouvé un emploi d’analyste dans une firme américaine de collecte de données, qui utilise de puissants logiciels pour prévoir les ventes et les tendances futures pour ses clients. Il gagne 3.000 dollars (2.230 euros) par mois. De l’aéronautique à la grande distribution, les multinationales ont implanté aux Philippines et en Inde leurs activités d’exploitation de données, l’une des branches de la sous-traitance délocalisée. Quasi-inexistante il y a dix ans aux Philippines, elle est devenue aujourd’hui l’un des principaux piliers de l’économie du pays.
Depuis des décennies, les Philippines envoient une large part de leur population active —10%— travailler à l’étranger. Ils occupent souvent des postes peu qualifiés, comme domestiques ou marins, mais aussi des emplois d’infirmières, ingénieurs ou informaticiens.
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Mais cet exode signifie aussi fuite des cerveaux et troubles sociaux, les familles étant souvent disloquées, les enfants restant au pays loin de leurs parents.
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Les effectifs de ce secteur ont augmenté de 10% en 2011, à 600.000 personnes, et devraient grimper à 900.000 d’ici 2016, selon l’Association philippine des acteurs de cette branche.
Quelque 60% des emplois proviennent des centres d’appel, d’où les salariés contactent les clients dans le monde anglophone. Le salaire y est compris entre 14.000 et 20.000 pesos au départ (240 et 340 euros), comparables à ce qu’aurait touché le salarié s’il était parti comme domestique à Singapour ou marin sur les océans. «On a eu le boom des centres d’appel. Maintenant, il s’agit de travail de plus en plus qualifié», selon le jeune analyste informatique Teodoro.
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