-
Une vingtaine d’équipes au 2ème Raid Med à Saïdia
-
La Fédération Royale marocaine du sport scolaire tient son AG ordinaire
-
1ère édition du Trail international des steppes d'Alfa à Jerada
-
CAN de futsal : L’EN atomise son homologue zambienne
-
Hicham Dguig: "La victoire face à la Zambie est le meilleur scénario pour entamer la prochaine phase"
Le scénario tramé allait dans le sens de la tenue d’une AG qui se présentait chancelante. Le ton a été annoncé d’entrée de jeu avec l’arrivée en grand pompe de l’ex-président du Raja, Mohamed Boudrika, accompagné d’un huissier et muni d’une ordonnance du tribunal pour pouvoir prendre part aux travaux de l’assemblée, et ce conformément à l’article 148 du Code de la procédure civile. Ce document a été présenté au représentant de la Ligue nationale de football professionnel (LNFP), alors que le processus se veut tout autre. Selon nos sources, l’ordonnance devait être soumise au président du Raja ou à son représentant qui avait le choix d’accepter ou non la présence de Mohamed Boudrika dans la salle.
Même si la procédure n’a pas été respectée, la présence de Mohammed Boudrika a été tolérée pour que l’assemblée puisse débuter. Une AGO, où comme si de rien n’était, rapports moral et financier ont été approuvés par 42 adhérénts, alors que 20 ont voté contre et huit se sont abstenus.
La page de l’AGO tournée, voilà ce qui était fait pour combler le président des Verts, Said Hasbane, qui a su saisir intelligemment la perche tendue par un certain Mohamed Boudrika. Celui-ci est sorti de son silence pour s’en prendre à Said Hasbane, le traitant de «menteur». « On connaît tous la vérité. On sait que vous êtes un menteur et que vous aviez trafiquoté dans le rapport financier. Vous avez également fait venir par vos soins un auditeur des comptes non désigné par l’assemblée», a pesté l’ex-patron des Verts.
Des propos virulents de Boudrika saisis au vol par Hasbane qui décide sur le champ de lever l’audience et de quitter les lieux. Et c’est le représentant de la LNFP qui s’est chargé par la suite de rapporter aux adhérents la teneur de la discussion qu’il avait eue avec Saïd Hasbane. Il a notamment fait savoir que le président a l’intention de fixer une nouvelle date dans les prochains jours pour l’AG élective.
Ces adhérents dociles lors de l’examen des rapports moral et financier allaient faire entendre leur voix, criant au scandale. Pour eux, ce scénario est inadmissible et ils s’attendaient au départ de Saïd Hasbane à l’issue de cette fameuse assemblée.
Sauf que d’après une source digne de foi, «Saïd Hasbane n’avait aucunement l’intention de quitter le navire rajaoui ce soir-là». Et de préciser que «ce dernier a imposé une condition quant à son départ. Il exige de récupérer ses propres chèques émis à quelques joueurs qui avaient refusé en début de saison de rejoindre le groupe en concentration à Ifrane». Toujours d’après notre source qui précise que le montant global des chèques s’élèverait à quelque 9 millions de dirhams, Saîd Hasbane n’a jamais été aussi déterminé à jeter l’éponge.
Pour ce qui est de l’éventuelle AG élective, les postulants à la présidence, selon le règlement intérieur du club revu par Mohamed Boudrika en 2015, doivent présenter leur candidature un mois avant la date de l’AG et confirmer 10 jours avant la tenue de celle-ci.
Bref, Saïd Hasbane restera patron du Raja, section football un mois de plus au minimum. Autrement dit, le club aura déjà entamé la phase retour du championnat et la compétition africaine et l’on voit mal comment un club engagé dans plusieurs tableaux puisse procéder à un remue-ménage qu’il risque de payer cash sur le plan sportif. Apparemment, ce n’est pas encore la fin des misères des joueurs et du coach, Juan Carlos Garrido qui compare la situation au sein du club à « une guerre civile ».