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Alors que le Maroc s’attend à une reprise (3,6%) des activités non agricoles pour atteindre un niveau de croissance de 2% en 2014, Bank Al Maghrib (BAM), qui n’a cessé durant l’exercice précédent de publier des notes faisant état d’une détérioration (baisse ou stagnation) de l’industrie nationale, vient de rendre publique une enquête dans laquelle l’institution fait état d’une stagnation de l’activité industrielle en décembre 2013.
Un constat qui n’a rien de particulier. 2013 a été une année à oublier pour ce secteur qui a fortement contribué au ralentissement des activités non agricoles à 2% de croissance.
En effet, les secteurs secondaire et tertiaire auraient enregistré une baisse de leur rythme de croissance à 2% au lieu de 4,3% en 2012 et de 5% en moyenne durant la décennie 2000.
Le secteur industriel, à lui seul, aurait connu une baisse de 0,7%, la deuxième après le recul de 4,7% enregistré en 2009.
Pendant que les différents organismes et le gouvernement s’attendent à une reprise de ce secteur, seul gage d’une minimisation des risques concernant une baisse sans précédent de la croissance, BAM vient d’attester que cette reprise n’est pas pour demain.
En effet, selon elle, l’activité industrielle a affiché une stagnation en décembre 2013, alors que le taux d’utilisation des capacités (TUC) était en légère baisse.
Cette évolution de l’activité reflète la stagnation qu’auraient connue les branches «chimique et parachimique» avec un solde d‘opinion de 64% et «agro-alimentaire» (48%), explique la Banque centrale dans son enquête mensuelle de conjoncture dans l’industrie.
En revanche, l’activité dans les industries «électriques et électroniques» aurait baissé, selon 64% des chefs d’entreprise par rapport au mois précédent. S’agissant des autres branches, les enquêtés sont restés partagés entre une stagnation (41%) et une baisse (32%) dans les activités «textile et cuir», et entre une hausse (37%) et une baisse (37%) dans les industries «mécaniques et métallurgiques».
Dans ces conditions, le taux d’utilisation des capacités se serait établi à 68%, en baisse de 2 points par rapport à novembre. Ce repli s’explique par une baisse de 7 points dans la branche «électrique et électronique» et de 4 points dans la branche «mécanique et métallurgique».
Pour ce qui est des ventes globales, les industriels sont partagés entre une stagnation (40%) et une hausse (34%). Cette évolution recouvre une hausse des ventes sur le marché local et une baisse de celles destinées à l’étranger.
Concernant les commandes reçues en décembre, elles auraient stagné selon 44% des industriels et baissé selon 37%.
Concernant les perspectives, les patrons sont restés partagés entre légère reprise (41%) et stagnation de l’activité (39%). S’agissant des ventes, 42% d’entre eux s’attendent à une stagnation tandis que seuls 37% demeurent optimistes quant à une hausse.
Il est à signaler qu’au vu de l’état du secteur primaire, la baisse de la participation de la consommation intérieure dans la croissance durant 2013 qui se poursuit, et la tendance à la baisse des recettes touristiques malgré la hausse des arrivées, la non reprise du secteur secondaire, signifie une année blanche pour l’économie nationale.
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