Comment allons-nous nous en sortir ? Investirons-nous massivement ou limiterons-nous les dépenses ? Relancerons-nous le moteur ou freinerons-nous pour mieux redémarrer ? Comment pérenniserons-nous les mécanismes qui ont permis « la résilience remarquable » de l’économie nationale face à l’évolution défavorable de la conjoncture internationale ? Les avis sont à la fois nombreux et partagés.
Certains économistes tant nationaux qu’étrangers ont déjà livré leurs diagnostics et préconisé quelques remèdes, mais aucun ne pourra nous prescrire de panacée. C’est du brassage des idées que naîtront les ébauches de solutions véritables. Il faut donc savoir raison garder et faire montre d’humilité. Ceci d’autant plus que si les voies économiques demeurent brumeuses, le chemin apparaît comme clairement tracé pour l’Argentier du Royaume.
Dans son intervention devant les élus de la Nation, il a souligné qu’il sera procédé, via le prochain Budget général de l’Etat, à « l’élaboration de mesures de soutien et de promotion des exportations, de renforcement du secteur du tourisme et d’incitation à l’investissement étranger pour consolider les disponibilités face aux contraintes qu’engendre la crise économique et financière mondiale, soulignant que le recul attendu dans les recettes implique nécessairement une maîtrise des dépenses pour en améliorer le rendement et garantir l’efficacité ».
L’action déployée se traduira également par un renforcement des politiques régionales et par un soutien à la préservation de l’emploi.
Voici l’effort et la confrontation au réel remis sous les feux des projecteurs. Y aura-t-il création d’emplois en nombre suffisamment important pour redonner espoir aux milliers d’étudiants qui intègrent annuellement le marché de l’emploi sans que leurs compétences ne trouvent preneur ? D’aucuns en doutent. A raison, puisque tout semble indiquer que les Marocains issus des classes moyennes ou des couches défavorisées continueront à payer le lourd tribut d’un développement dont les fruits tardent à être équitablement répartis. Tel est d’ailleurs le véritable obstacle à l’édification d’un avenir fait de prospérité et qui incite à l’optimisme pour les générations montantes.