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Pourtant, le deuxième montant ainsi que le CPS ont tout deux été a priori validés par le département concerné au niveau du ministère de l’Intérieur avant le lancement du marché auquel ont sous-missionné douze entreprises.
«Le conseil municipal de la ville est dans le désarroi total actuellement. On avait cru encore une fois voir le bout du tunnel à trois semaines de l’ouverture des plis du marché de gestion déléguée de la collecte des déchets ménagers. Nous sommes toujours dans le provisoire à cause de l’annulation, sans le moindre argument pourtant, du premier marché par le ministère de l’intérieur. Le montant du marché est passé de 23.000.000 à 18.000.000 puis à 14.000.000 maintenant ! Pourtant les deux CPS ont été validés et visés a priori par le département concerné… », nous a déclaré un édile avec beaucoup de regret.
Sur quelle base le ministère de l’Intérieur procède-t-il à chaque fois à la réduction du montant du marché ? N’avait-il pas la possibilité de l’estimer correctement depuis le début ? Pourquoi valider et viser les CPS puis redemander la réduction du montant à quelques semaines de l’ouverture des plis ? S’agit-il de décisions administratives officielles, écrites et argumentées ou de simples directives ?
Des questions, entre autres, que se posent avec beaucoup de regret les membres du conseil municipal d’Essaouira quatre mois après la dramatique annulation du premier marché à une semaine seulement de sa mise en service.
«Le conseil municipal d’Essaouira a commis une grave erreur en acceptant de refaire le premier marché sur la base de simple directive dénuée de tout argument. C’était une grande bavure commise à l’encontre de l’entreprise qui avait pourtant tout préparé pour entamer le service. On ne peut pas annuler et refaire un marché sur la base d’une directive qui n’explique rien, absolument rien. Y avait-il violation du Code des marchés publics ? Soupçon de corruption ? Le ministère de l’Intérieur devait expliquer sa décision et en définir les responsabilités. Autrement, c’est le climat de confiance qui est bafoué», s’indigne un acteur politique à Essaouira.
D’après des sources confirmées, le ministère de l’Intérieur propose, outre la réduction du montant du marché, un ensemble de mesures dont le licenciement de 30 ouvriers, l’annulation d’une prime sociale qui avait pourtant fait l’objet d’un accord conclu sous l’égide des autorités locales, la suppression de la plage de la liste des zones de collecte, entre autres. Des propositions qui reflètent une ignorance totale des spécificités de la ville qui mise beaucoup sur l’amélioration de la qualité de la gestion des services d’assainissement solide et des espaces verts afin de relooker son paysage urbain et renforcer son attractivité.
Le dossier de la gestion déléguée de collecte des déchets ménagers à Essaouira ne sort d’une crise que pour s’enfoncer dans une autre.