Le 23 janvier 2014, la campagne d’authentification des mariages initiée par le tribunal de première instance à Essaouira fera escale dans la commune rurale d'Akermoud. Une initiative qui s’inscrit dans le cadre d'un programme ciblant 260 mariages non officialisés dans 44 communes et ce, au niveau des zones Chiadma et Haha sises à la province d’Essaouira.
Dans une déclaration à «Libé», Ahmed Khoulassa, président du tribunal de première instance d’Essaouira, a affirmé que les audiences en déplacement s’inscrivent dans le cadre d’une campagne nationale ciblant les mariages non officialisés. Une initiative qui prendra fin le 31 janvier. Ahmed Khoulssa a, par ailleurs, confirmé que cette campagne vise à remédier contre les conséquences résultant de ce genre de mariages.
M. Khoulssa nous a expliqué que les autorités judiciaires ont fait face à divers types de situations à régulariser. Le premier cas est plutôt classique, car les deux époux sont toujours en vie. Dans le deuxième cas, par contre, l’un des époux est décédé. Le troisième cas est plutôt étrange puisque les parents de l'un des époux n'ont pas authentifié leur propre mariage.
Par ailleurs, il faut rappeler que cette campagne a nécessité la mobilisation de neuf juges, neuf greffiers et des agents de service en vue de tenir des audiences en déplacement qui permettront l’identification et l’addition de 520 témoins à Taftecht et Talmest, Akermoud et à Simoun.
D’après une analyse comparative des statistiques afférentes aux cas concernés, la région de Haha ne recèle que 63 cas, tandis que la région de Chiadma enregistre 197 cas.
D’autre part, le président du tribunal de première instance à Essaouira a affirmé que l’ensemble des dossiers déposés avant la première semaine du mois de février 2014 seront traités ultérieurement, car cette date limite concerne le dépôt et non pas le traitement des dossiers.
Il est important de signaler également que depuis le lancement de la campagne nationale de régularisation des mariages et pour assurer son déroulement dans de bonnes conditions, rien n’a été laissé au hasard. Appel a été fait aux citoyens afin de les sensibiliser à l’importance de cette démarche indispensable pour régulariser leur situation et celle de leurs enfants par l’établissement de l’état civil. Ainsi des rencontres de communication ont été tenues avec les autorités et toutes les parties prenantes et en contact direct avec les citoyens, afin de les impliquer dans la préparation de cette campagne, à travers la distribution de formulaires de demande de reconnaissance de mariage adaptés aux différents cas et ce, dans le cadre d’une approche participative érigeant la reconnaissance des relations conjugales en une affaire de société.