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La Tunisie sous haute tension

Bras de fer entre les salafistes et le gouvernement Tunisien


AFP
Lundi 20 Mai 2013

La Tunisie sous haute tension
Les entrées de la ville de Kairouan étaient bouclées dimanche par la police et l'armée tunisiennes, pour empêcher les militants salafistes jihadistes de participer à un congrès interdit par les autorités, laissant craindre un face-à-face violent.
Le gouvernement tunisien, qui a reconnu début mai la présence de groupes armés d'Al-Qaïda sur son territoire, a décidé d'interdire le rassemblement annuel du mouvement Ansar Ashariaa, le qualifiant de "menace pour la sécurité" du pays.
Des barrages ont été installés sur toutes les routes entrant dans la ville de Kairouan (150 km au sud de Tunis). Les policiers semblaient fouiller en particulier les véhicules dont les passagers sont des hommes portant la barbe, attribut des salafistes.
Les forces de sécurité étaient déployées en nombre dans Kairouan, mais aussi ailleurs dans le pays, comme à Tunis où les patrouilles se sont multipliées depuis vendredi soir notamment dans les quartiers considérés comme des bastions d'Ansar Ashariaa. Le ministère de l'Intérieur a lui réaffirmé une nouvelle fois samedi soir dans un communiqué que le congrès de Kairouan était interdit et qu'il ferait "respecter la loi". Les ambassades occidentales ont dans ce contexte demandé à leurs ressortissants de ne pas se rendre à Kairouan ce week-end.
 Ashariaa a appelé ses militants à se réunir pour son congrès annuel face à la grande mosquée de Kairouan, le centre spirituel et religieux de la Tunisie, à partir de 15H00 GMT, après la prière de l'après-midi.
Son chef, Saif Allah Bin Hussein dit Abou Iyadh, est un vétéran d'Afghanistan ayant combattu avec Al-Qaïda. Il est en fuite depuis l'attaque de l'ambassade des Etats-Unis, les autorités le considérant comme l'organisateur de cette manifestation qui avait dégénéré en affrontements (quatre morts parmi les assaillants).
La Tunisie a vu depuis la révolution de 2011 se multiplier les violences orchestrées par la mouvance salafiste. Le pays est aussi déstabilisé par une profonde crise politique et le développement des conflits sociaux face à la misère.
Le parti islamiste au pouvoir Ennahda a longtemps été accusé de laxisme pour avoir toléré les groupuscules salafistes jihadistes. Il a cependant considérablement durci sa position après que seize militaires et gendarmes ont été blessés par des mines posées par des groupes armés traqués à la frontière avec l'Algérie.


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