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Pour le président tunisien, un laïc allié aux islamistes d'Ennahda qui dirigent le gouvernement, le mouvement salafiste n'est pas totalement extrémiste.
En Tunisie, la mouvance salafiste se partage entre les piétistes, qui ne se mêlent pas de politique, les politiques et les jihadistes, pour qui la violence est légitime pour imposer la religion. Selon des experts, les salafistes et leurs sympathisants seraient une dizaine de milliers en Tunisie.
Ils sont à l'origine de plusieurs coups d'éclats violents ces derniers mois, de nombreux représentants de la société civile tunisienne craignant une montée en puissance de ces mouvances et accusant le gouvernement dominé par Ennahda de manquer de fermeté à leur égard.
Le président Marzouki déplore par ailleurs la multiplication des manifestations dans le pays qui déstabilisent l'économie du pays en proie à une crise politique.
Une crise que le ministre tunisien de la Défense, Abdelkarim Zbidi, en poste depuis la révolution de janvier 2011, a avivée en annonçant renoncer à intégrer le gouvernement en cours de formation, fustigeant la classe politique incapable de déterminer "une feuille de route" pour la Tunisie en crise.
L'islamiste Ali Larayedh tente depuis le 22 février de former un nouveau cabinet après la démission du Premier ministre Hamadi Jebali et pour sortir la Tunisie d'une profonde crise politique déclenchée par l'assassinat le 6 février de l'opposant anti-islamiste Chokri Belaïd.
Il doit y parvenir avant samedi, mais a admis mardi ne pas savoir quand il sera en mesure de présenter son cabinet.
M. Zbidi, arrivé à son poste le 28 janvier 2011, deux semaines après la chute du régime de Zine El Abidine Ben Ali, est le seul ministre à être resté en fonction après les élections d'octobre 2011 remportées par les islamistes d'Ennahda.
Ce médecin de 63 ans est largement crédité, avec le chef d'état-major le général Rachid Ammar, d'avoir maintenu l'armée au-dessus de la mêlée politique malgré de nombreuses crises et alors que l'état d'urgence est en vigueur depuis la révolution.
Si la crise politique actuelle a été déclenchée par l'assassinat de Chokri Belaïd, le pays est en réalité paralysé depuis des mois, faute de compromis sur la nouvelle Constitution dont dépendent les futures élections.