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En 1931, le recensement du Canada a enregistré 645 musulmans parmi les 10.070 Canadiens d’origine arabe, la plupart d’entre eux vivaient dans les provinces de l’Est, l’Ontario et le Québec. Pourtant, les quelques musulmans dispersés dans le vaste Ouest canadien sont devenus très liés malgré les distances. Peu à peu, et souvent dans un souci de maintien de leur foi auprès de leurs enfants, les familles ont commencé à migrer vers Edmonton, et très tôt, il y avait environ 20 familles musulmanes dans la ville.
Lila Fahlman, fondatrice du Conseil canadien des femmes musulmanes (CCFM) en 1982, était une adolescente au début des années 30, lorsque les familles musulmanes ont commencé à discuter de l’idée de construire une mosquée. Elle explique que c‘était Hilwi Hamdon, une femme dont la personnalité dynamique « qui pouvait gagner sur toute personne», qui a catalysé l’effort. Hilwi et ses amies ont approché le maire de la ville, John Fry, pour un lopin de terre. “Vous n’avez pas d’argent pour construire une mosquée”, a-t-il souligné. “Nous allons ramasser l’argent», ont-elles répondu.
Fry a accepté de leur donner la terre si elles pouvaient venir avec l’argent pour la construction. Elles avaient besoin de $5000. Elles sont allées de magasin en magasin tout le long de l’avenue Jasper, la rue principale d’Edmonton. Peu importe si les propriétaires des magasins étaient juifs, chrétiens ou musulmans, les femmes ont demandé le soutien de tous. « C’était une communauté très coopérative », rappelle Lila, et la Première Mosquée en vint à être construite avec des contributions de la part des membres des trois religions monothéistes.
Bien sûr, aucun constructeur dans la région n’avait déjà vu une mosquée, et encore moins en avoir construit. Néanmoins, les femmes ont choisi un constructeur, un canadien d’origine ukrainienne, nommé Mike Drewoth et elles lui ont dit: “Nous voulons un lieu de prière.” Après quelques discussions, M. Drewoth s’est préparé à construire la meilleure mosquée qu’il pourrait: une pièce principale, des nobles fenêtres, deux petites chambres pour les ablutions, un sous-sol isolé pour des rencontres sociales et deux minarets hexagonaux, chacun avec un oignon en argent en forme de dôme surmonté d’un croissant de lune. Bien que clairement, elle ressemble à une église orthodoxe Russe, la communauté était heureuse de sa nouvelle mosquée et des membres ont offert avec enthousiasme des tapis et des lampes.