-
Le “SAREX Détroit 2024” met en exergue les capacités du Maroc à assurer la sécurité de la navigation dans le détroit de Gibraltar
-
Incendies de forêt. L'ANEF entame la publication quotidienne de cartes précises des zones à risque
-
Le SG de l'ONU honore deux Casques bleus des Forces Armées Royales décédés au service de la paix
-
Remise de Wissams Royaux à des responsables militaires américains
-
La Finlande tentée par le sous-traitement des demandes d'asile
Dans ce cadre, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a appelé hier deux des cinq syndicats les plus représentatifs qui participent aux négociations du dialogue social, à savoir la FDT et la CDT, à une réunion à laquelle ont pris part outre la patronne des patrons, Meryem Bensaleh, les secrétaires généraux des deux centrales, Abderrahmane Azzouzi et Noubir Amaoui, pour débattre des principaux problèmes de l’heure.
Selon Larbi Habchi, membre du bureau central, cette réunion a permis aux deux parties d’échanger les points de vue et de débattre de certaines questions litigieuses dont l’exercice du droit syndical, la protection sociale, entre autres.
Concernant l’un des dossiers les plus épineux des relations entre les syndicats et le patronat, à savoir le droit de grève, rendez-vous a été pris pour de prochaines réunions exclusivement consacrées à cette question. Accord a été néanmoins trouvé pour parvenir à un texte consensuel à soumettre directement au Parlement en tant que proposition de loi, a-t-il poursuivi.
Les deux centrales, a fait savoir Larbi Habchi, ont présenté dix propositions devant la délégation du CGEM. A savoir le lancement d’une campagne de sensibilisation pour la généralisation du Code du travail, la formation des salariés et des entrepreneurs pour le respect des libertés syndicales et les encouragements à la négociation. Entre autres propositions soumises à la CGEM, les deux centrales appellent à la promotion des conventions collectives, l’activation de l’intermédiation sociale, la mise en application d’un cahier revendicatif commun entre les syndicats et la CGEM en vue de la négociation de la loi de grève.
Les deux centrales demandent également la création d’un observatoire commun pour le suivi du volet social et économique, la mise à niveau du secteur informel, la promotion de la compétitivité et la lutte contre le marché noir et la contrebande des marchandises, des personnes et des biens. Il convient de rappeler que la CGEM avait compté sur une éventuelle bienveillance de l’Exécutif actuel face aux doléances qu’il avait formulées lors de la rencontre que la patronne des patrons a eue, début septembre dernier, avec le chef du gouvernement.
Il semble que les mesures préconisées par l’actuel projet de loi de Finances n’ont pas pris compte des attentes des entrepreneurs et en ont même, dans certains cas, pris le contre-pied. Les patrons sont donc actuellement dans l’obligation de mieux faire entendre leur voix et, surtout, de s’entendre mieux avec les représentants de leurs salariés afin de renforcer leur capacité de négociation et, partant, de faire entendre raison au gouvernement. C’est dans ce cadre qu’il convient d’inscrire leur volonté de coordonner au mieux l’action qu’ils pourraient mener aux côtés des syndicats pour assurer, d’un côté la pérennité et la compétitivité des entreprises marocaines, et de l’autre installer l’inévitable paix sociale sans laquelle elles ne peuvent relever les défis d’un monde globalisé, mais toujours en crise.