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La généralisation en Europe des pratiques agroécologiques, permettant de réduire voire de supprimer l'usage de pesticides et engrais de synthèse permettrait de préserver la biodiversité, tout en améliorant la souveraineté alimentaire du continent, selon une étude du CNRS publiée vendredi.
Afin d'améliorer la cohabitation entre agriculture et environnement, le scénario envisagé repose sur trois leviers : un changement de régime alimentaire, avec une consommation moindre de produits animaux, l'application des principes de l'agroécologie, avec la généralisation de rotations de cultures longues et diversifiées et enfin, le rapprochement entre culture et élevage.
Cette étude met en cause la trop forte spécialisation des régions agricoles, notamment en France.
"En 1950, on avait encore une polyculture/élevage généralisée. L'animal servait de source d'alimentation (...) mais surtout c'était le moyen de fertiliser les terres arables principales" via ses déjections, rappelle Gilles Billen, biogéochimiste, directeur de recherche émérite au CNRS, et coordinateur de cette étude publiée dans la revue One Earth.
Conséquence d'une ultra-spécialisation, les terres d'élevage connaissent un surplus d'effluents qui provoque des pollutions aux nitrates, susceptibles de rendre l'eau impropre à la consommation. Dans les régions céréalières, le même souci se pose avec les engrais de synthèse.
L'étude propose notamment d'abandonner la doctrine dominante du "land sparing" (ou "économie de terre" pour l'agriculture, qui sépare les terres agricoles de celles tournées vers la protection de la biodiversité), au profit du "land sharing" : "On va créer des haies, avoir une agriculture beaucoup plus extensive qui permet d'accueillir à la fois des espèces cultivées et des espèces sauvages, qui coexistent, et sont d'ailleurs auxiliaires les unes des autres", a expliqué M. Billen.
Il prône l'allongement des rotations de cultures, en alternant céréales et légumineuses, qui peuvent servir de fourrage aux animaux, et "ont l'avantage de fixer l'azote de l'air" dans la terre.
L'étude prône également de modifier le régime alimentaire pour réduire la part des produits animaux dans la diète moyenne, qui avait crû de 35% en 1960 à plus de 55% aujourd'hui, et qui selon M. Billen "peut parfaitement (re)descendre en-dessous de 30%".
Cela permettrait de "réduire fortement l'élevage" et de limiter les importations d'aliment pour le bétail, notamment de soja OGM.
"On a démontré que ce type de leviers permet parfaitement de nourrir la population européenne à l'horizon 2050 avec deux fois moins de pollution aquatique et deux fois moins de gaz à effets de serre", dit M. Billen.
Afin d'améliorer la cohabitation entre agriculture et environnement, le scénario envisagé repose sur trois leviers : un changement de régime alimentaire, avec une consommation moindre de produits animaux, l'application des principes de l'agroécologie, avec la généralisation de rotations de cultures longues et diversifiées et enfin, le rapprochement entre culture et élevage.
Cette étude met en cause la trop forte spécialisation des régions agricoles, notamment en France.
"En 1950, on avait encore une polyculture/élevage généralisée. L'animal servait de source d'alimentation (...) mais surtout c'était le moyen de fertiliser les terres arables principales" via ses déjections, rappelle Gilles Billen, biogéochimiste, directeur de recherche émérite au CNRS, et coordinateur de cette étude publiée dans la revue One Earth.
Conséquence d'une ultra-spécialisation, les terres d'élevage connaissent un surplus d'effluents qui provoque des pollutions aux nitrates, susceptibles de rendre l'eau impropre à la consommation. Dans les régions céréalières, le même souci se pose avec les engrais de synthèse.
L'étude propose notamment d'abandonner la doctrine dominante du "land sparing" (ou "économie de terre" pour l'agriculture, qui sépare les terres agricoles de celles tournées vers la protection de la biodiversité), au profit du "land sharing" : "On va créer des haies, avoir une agriculture beaucoup plus extensive qui permet d'accueillir à la fois des espèces cultivées et des espèces sauvages, qui coexistent, et sont d'ailleurs auxiliaires les unes des autres", a expliqué M. Billen.
Il prône l'allongement des rotations de cultures, en alternant céréales et légumineuses, qui peuvent servir de fourrage aux animaux, et "ont l'avantage de fixer l'azote de l'air" dans la terre.
L'étude prône également de modifier le régime alimentaire pour réduire la part des produits animaux dans la diète moyenne, qui avait crû de 35% en 1960 à plus de 55% aujourd'hui, et qui selon M. Billen "peut parfaitement (re)descendre en-dessous de 30%".
Cela permettrait de "réduire fortement l'élevage" et de limiter les importations d'aliment pour le bétail, notamment de soja OGM.
"On a démontré que ce type de leviers permet parfaitement de nourrir la population européenne à l'horizon 2050 avec deux fois moins de pollution aquatique et deux fois moins de gaz à effets de serre", dit M. Billen.