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Mais avant de se pencher sur les raisons qui ont incité l’USFP à opter pour cette forme de célébration, il faut s’arrêter sur la symbolique de la date. C’est en effet le 6 septembre 1959 que l’Union nationale des forces populaires (devenue l’USFP ultérieurement) a tenu son congrès constitutif. Aujourd’hui, cinquante ans après, jour pour jour, l’USFP a montré qu’il a été au cœur de tous les changements et de toutes les luttes qu’a connus le pays durant ces cinq décennies. Que ce soit les réformes politique et constitutionnelle, l'édification d'institutions crédibles, la séparation des pouvoirs ou encore la sauvegarde du patrimoine culturel national, l’USFP a été de tous les chantiers. Des moments forts de l’histoire qu’il souhaite inscrire dans la mémoire collective en préservant et en constituant les archives du parti.
« Notre objectif n’est pas d’écrire l’histoire, une mission qui revient logiquement aux historiens et chercheurs qui ne manqueront pas d’analyser cette expérience, mais d’abord de célébrer cette mémoire qui s’est étendue sur un demi-siècle et partant de la faire partager avec les nouvelles générations» a indiqué à ce propos Mohamed Achaâri lors d’un point de presse tenu lundi à Rabat en marge de cet événement.
Bien entendu, l’exposition ne prétend pas passer en revue toute la vie du parti, mais s’en limitera à quelques évènements phare. A commencer par la constitution du parti et la participation au gouvernement de Abdellah Ibrahim jusqu’au 8ème congrès, en passant par les années de plomb, le congrès extraordinaire de l’USFP et l’alternance. Cela va sans dire que seuls quelques documents et photos seront exposés au théâtre Mohammed V. L’USFP ayant été délesté de ses archives durant ses années de lutte pour la démocratie, il n’en possède que très peu actuellement.
Comme l’a si bien dit une fois l’ancien 1er secrétaire du parti Mohamed Elyazghi, « les archives de l’USFP sont plus à chercher dans les tiroirs des services de renseignements que dans ses locaux ». Aussi, ce dernier ambitionne d’enrichir ses archives par les documents que des militants et chercheurs ne manqueront pas de lui fournir tout au long de cette exposition.
Une dernière précision : rien dans le discours du membre du bureau politique ne laisse dévoiler une quelconque intention du parti de tenter, à travers cette exposition, de redorer le blason de l’USFP ou de faire revivre ses années de gloire. « Chaque chose a sa place. Cette exposition ne nous empêchera pas de poursuivre le travail de mise à niveau que le parti opère depuis son dernier congrès », a conclu Mohamed Achaâri.