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Driss Lachguar à Souleimaniye : Nous devons tendre la main à toutes les forces éprises de paix, même en Israël, pour qu’elles agissent face à la tragédie palestinienne
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Intervention de Driss Lachguar à l’ouverture des travaux de la Conférence de l’Alliance social-démocrate dans le monde arabe
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L’USFP hautement représenté à la Conférence de l’Alliance social-démocrate arabe à Souleimaniye
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Driss Lachguar et l’USFP : Le grand retour vers la victoire
Dans une atmosphère empreinte d’histoire et de fraternité, responsables arabes et kurdes, intellectuels et figures politiques, se sont donné rendez-vous pour dessiner les contours d’un horizon commun où la justice sociale, la liberté et la dignité ne sont plus des slogans, mais des engagements.
Au cœur de cet événement, la délégation de l’USFP, conduite par son Premier secrétaire, Driss Lachguar, a occupé une place singulière. Sa prise de parole, marquée par une franchise et une gravité qui n’ont laissé personne indifférent, a rappelé aux participants que la vocation des progressistes est de nommer les maux, de dénoncer les injustices et de proposer des alternatives courageuses. Avec une lucidité tranchante, le Premier secrétaire a dressé le constat d’un ordre mondial en déséquilibre, dominé par une unipolarité arrogante et incapable de répondre aux crises humaines les plus aiguës. Sa voix, ferme, a brisé le silence international autour du drame palestinien, qu’il a qualifié de blessure universelle rappelant les pages les plus sombres de l’humanité.
Ses mots ont résonné comme un rappel à l’ordre moral : l’indifférence face au martyre d’un peuple, l’inaction devant la famine imposée et les bombardements aveugles, constituent une faute historique dont les générations futures tiendront le monde responsable. Pour le dirigeant socialiste, il ne s’agit plus seulement de dénoncer, mais de bâtir. Bâtir une alliance démocratique et sociale transnationale, capable de faire face simultanément aux tyrannies locales et aux hégémonies étrangères. Bâtir aussi un projet arabe ouvert, inclusif et courageux, qui sache puiser dans la mémoire des luttes tout en se tournant vers l’avenir.
Les travaux de la conférence ont confirmé cette ambition. A travers des débats intenses, riches et nourris, une vision commune s’est imposée : celle d’un espace progressiste arabo-kurde unifié, décidé à dépasser les divisions artificielles pour affronter ensemble les défis de l’époque. L’intervention de Derbaz Kosret Rasul, en ouverture, a donné le ton en affirmant que Souleimaniye n’était pas le théâtre d’une simple rencontre politique, mais le point de départ d’une stratégie de long terme destinée à enraciner les valeurs de la justice sociale et de la démocratie.
Ce message a trouvé un écho particulier dans les propos de Bafel Jalal Talabani, président de l’Union patriotique du Kurdistan, dont le parti a joué un rôle clé dans l’organisation de cet événement. Dans une allocution relayée par son porte-parole, il a rappelé que l’expérience kurde est la preuve que la démocratie n’a de sens que si elle inclut toutes les composantes, sans exclusion de la femme ni des minorités. Elu à l’unanimité à la présidence de la nouvelle Alliance social-démocrate dans le monde arabe, Talabani a incarné l’esprit de pont et de réconciliation qui a marqué l’ensemble des débats.
Les voix venues de plusieurs capitales arabes ont elles aussi convergé pour tracer une ligne claire. Face aux guerres, à la pauvreté et à l’exclusion, les forces progressistes doivent assumer leur rôle historique : celui de proposer des solutions tangibles et crédibles, de rétablir la confiance des citoyens dans l’action politique, et de prouver que la gauche démocratique reste la boussole de l’avenir. Des sessions thématiques ont ainsi exploré la réforme constitutionnelle, la place des mouvements sociaux, ou encore les défis économiques des pays du Sud.
Les conclusions de Souleimaniye ne laissent aucun doute sur la volonté des participants. Elles appellent à renforcer la coopération arabo-kurde dans un cadre équitable et fraternel, à réaffirmer la centralité de la question palestinienne comme cause de toutes les consciences progressistes, à promouvoir des politiques sociales qui combattent la pauvreté et l’exclusion, à reconnaître la diversité culturelle et ethnique comme richesse politique, et à instituer des mécanismes permanents de concertation entre partis et mouvements. L’appel a été lancé pour inscrire ce nouvel élan dans une dimension internationale, en lien avec les luttes mondiales contre l’autoritarisme et la domination.
L’atmosphère qui a accompagné la clôture a confirmé que Souleimaniye ne fut pas une étape comme les autres. La conférence a scellé une conviction partagée : le combat pour la démocratie, la liberté et la justice sociale n’a pas de frontières. A Rabat comme à Bagdad, à Gaza comme à Souleimaniye, il s’agit d’une seule et même bataille. Et c’est cette conscience commune qui a donné à la voix de Driss Lachguar une portée particulière, rappelant que l’USFP demeure à l’avant-garde des combats progressistes, fidèle à son histoire, enraciné dans son présent et tourné vers un avenir qu’il veut plus juste et plus humain.
De Souleimaniye, les délégués repartent avec un mandat clair : transformer la solidarité en action, et faire de ce nouveau cadre progressiste une réalité concrète, durable et féconde. Les pierres de l’édifice ont été posées. Le chantier s’ouvre désormais, porté par la volonté de ceux qui refusent l’injustice et qui croient, envers et contre tout, en la force de la démocratie sociale.
Adam Ali