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L’affaire a commencé par une simple information relayée par un quotidien marocain faisant état de mariage coutumier de ce journaliste égyptien apparenté aux Frères musulmans avec une militante du PJD. Mais au lieu d’envoyer une mise au point au média en question pour infirmer ou démentir l’assertion en question, ou le poursuivre en justice pour diffamation, Ahmed Mansour, connu pour son caractère emporté, a posté, sur sa page Facebook, un message bourré d’injures, d’insultes et de grossièretés contre la presse et les journalistes marocains en les qualifiant de «proxénètes» et «d’ordures» qu’il faut «écraser du pied». Mais ce qui est extrêmement grave, c’est que le site officiel du PJD a osé publier des propos aussi obscènes. Cela ne pourrait avoir qu’une seule explication : le parti de la Lampe les a cautionnés, mais devant l’ampleur des protestations, il les a supprimés.
Le SNPM qui n’a pas tardé à réagir à cette « offense sans précédent » contre les journalistes marocains a, en effet, affirmé dans un communiqué de presse que «la presse publie le plus souvent des informations, vraies ou fausses, sur des personnalités politiques ou médiatiques qui réagissent soit en adressant des mises au point soit en recourant à la justice, mais c’est la première fois qu’une personnalité réagisse en proférant des obscénités qui dépassent toutes les limites ».
Le SNPM a affirmé qu’il enverra directement une lettre dans ce sens à la chaîne qatarie Aljazeera, puisque le droit d’association étant inexistant au Qatar, il n’y a pas d’association de journalistes qui pourrait être saisie à ce propos. Le SNPM a ajouté qu’il recourra à tous les moyens juridiques légaux pour dénoncer le comportement de ce journaliste.
Le syndicat a, par ailleurs, exprimé ses regrets quant à la publication des propos obscènes d’Ahmed Mansour par le site officiel du PJD. « Il aurait fallu prendre compte du fait que son message contenait des propos attentatoires à la morale publique et aux dispositions du Code de la presse ».
La Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a, pour sa part, « vigoureusement » dénoncé les propos injurieux proférés par Ahmed Mansour à l’encontre des journalistes marocains.
«Pour réagir à une information publiée par la presse marocaine, qu’elle soit vraie ou fausse, la déontologie et les lois garantissent le droit de réponse, la mise au point ou le recours à la justice au lieu de verser dans un langage de bas étage», a-t-elle affirmé dans un communiqué relayé par MAP.
La Fédération souligne également que l’on ne peut défendre la morale par des propos de bas niveau, affirmant qu’on a atteint la limite de l’injure, de l’arrogance et du non-respect de la dignité.
La FMEJ a également affirmé se réserver le droit de «recourir à tous les moyens légaux pour combattre ces dérives honteuses qui portent atteinte à la noble mission du journaliste et de la presse ».