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In memoriam : Feu Hassan Essakali Jusqu'au bout de l'altruisme

Samedi 25 Septembre 2010

Le nationalisme et le militantisme ne sont pas du seul ressort de la politique, ils peuvent s'étendre à tous les domaines, a fortiori, celui de la création, de la communication, bref, de l'art. En effet, de nombreux comédiens ont investi la scène artistique mais avec l'unique ambition de devenir célèbres. Aspiration légitime s'il en est, toujours est-il que de par le monde, les artistes célèbres ont dû acquérir leur renommée à force de sacrifice et de travail.
Au Maroc, l'un des artistes types n'est autre que feu Hassan Essakali. Sa carrière en dit long sur sa détermination à participer, au-delà de toute considération, au décollage de l'industrie cinématographique dans notre pays. Pour ce faire, il n'a cessé d'œuvrer dans ce sens tout au long de sa carrière. Nationaliste et militant pour les nobles causes, c'est au "Al Masrah Al Oummali" qu'il débute et dont il est l'un des fondateurs, sous la férule de l'Union marocaine du travail (UMT). Cette troupe théâtrale a constitué, à vrai dire, aux côtés d'autres, le noyau de l'activité théâtrale au Maroc. Mais Hassan Essakali n'était pas du genre à se confiner dans une seule expression artistique. Il a montré de réelles prédispositions, dès son jeune âge, pour le théâtre et le cinéma. Ce dernier n'a pas manqué d'emballer le jeune Hassan Essakalli, qui avait plus d'un atout. Talentueux, beau, athlétique, il présentait toutes les qualités requises en plus d'une formation parfaitement bilingue. Faut-il souligner au passage qu'il était aussi poète, réalisateur et  écrivain. L'histoire retiendra son refus d'interpréter le rôle d'Omar Charif dans "Lawrence d'Arabie" en raison de l'image que le film donne des Arabes et des Musulmans. Dans ce sens, il était si engagé sur le plan politique que même des offres alléchantes  ne pouvaient le tenter. Ainsi il a dû s'éclipser pendant des années lorsqu'il avait estimé que le théâtre déviait de sa mission. Pour honorer cette mission, il fut également l'un des premiers artistes à contribuer à  l'organisation de l'activité théâtrale, en créant, en 1992, la Chambre des comédiens marocains.
 Après un passage à vide, il reprit ses activités grâce notamment à l'ouverture de la télévision sur la production nationale et à la dynamique que connaît le cinéma marocain ces dernières années. Il a ainsi pu montrer les palettes son talent, prouvant qu'il était l'un des meilleurs acteurs de sa génération.

PAR ABDESLAM EL KHATiB

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