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Droit des générations futures




Il y a 40 ans, les décisions historiques du 30 juillet 1972: Fin de la paralysie du parti et de la dualité dans l’organisation et les positions


M.TABET
Lundi 30 Juillet 2012

Il y a 40 ans, les décisions historiques du 30 juillet 1972: Fin de la paralysie du parti et de la dualité dans l’organisation et les positions
Que représente l’évènement du 30 juillet 1972 ? Il constitue une révolution organisationnelle dans le mouvement ittihadi et qui a mis fin à la paralysie du parti et à la dualité dans l’organisation et les positions.
Le 30 juillet 1972, le comité administratif de l’Union nationale des forces populaires (UNFP) et les représentants des provinces et des sections du parti, ont tenu une réunion extraordinaire dans laquelle a été prise la décision de dissoudre le bureau politique du parti qui a été formé en 1967, d’expulser les membres de l’aile syndicale et de désigner de nouveaux militants au comité administratif.
Cet évènement organisationnel historique marque un nouveau départ pour le parti et était un prélude au Congrès extraordinaire qui ne s’est tenu qu’en 1975. Si les décisions du 30 juillet 1972 ont mis fin au conflit des ailes au sein de l’UNFP (aile syndicale- aile politique), le congrès extraordinaire a mis fin à la dualité : dirigeant à l’intérieur du Maroc et dirigeant à l’extérieur. Ce Congrès a élu Aberrahim Bouabid Premier secrétaire de l’USFP, tandis qu’Abderrahmane Youssoufi qui était à l’extérieur a approuvé, par une lettre enregistrée dans une bande sonore et écoutée par les congressistes, les décisions historiques du 30 juillet 1972.
Lors de la réunion du 30 juillet 1972, Bouabid a pris la parole pour expliquer les raisons qui justifient cette réunion, les circonstances de l’accord de 1967 entre l’UNFP et l’UMT et ses conséquences politiques et organisationnelles qui ont mis l’UNFP dans le labyrinthe de l’inertie, de sectarisme et les initiatives spontanées.
Voici les principaux moments forts de l’allocution riche en enseignements:
«J’ai pris, personnellement en tant que membre du Secrétariat général de l’UNFP et vu l’absence des autres frères, la décision de prendre une initiative. Et nous avons tous, tous nos militants, soutenu l’UMT dans son adversité tandis que ses instances bureaucratiques n’ont pu prendre aucune décision concernant l’adversité de la classe ouvrière quand son secrétaire général est incarcéré et son existence même est en danger. Les militants ittihadis ont afflué de toute part et sont entrés en contact avec leurs frères syndicalistes pour œuvrer ensemble contre la conspiration et la répression surtout que nous sommes accoutumés à la répression, ses méthodes et ses plans.
Notre volonté était bonne et notre pensée honnête, mais l’autre parti ne l’était pas. Nous avons négocié sans calculs, notre seul objectif était de sauver l’organisation de la classe ouvrière et résister à la répression. Mais l’autre parti avait d’autres calculs qui n’ont aucun lien ni avec l’intérêt de la classe ouvrière, ni l’intérêt du parti, ni l’intérêt du pays. Peut-être il y avait parmi eux des gens qui ont de bonnes intentions, mais la seule chose qui régnait chez eux, ce sont les intérêts personnels.
Il y a une grande différence entre nous et ce groupe. Nous concevons notre mouvement comme mouvement révolutionnaire basé sur la démocratie. Depuis la création de notre parti, nous avons habitué nos militants à la liberté d’expression et de discussion, de critique et autocritique, car nous voulons que notre organisation soit vraiment révolutionnaire, vraiment démocratique. Nous voulons construire un vrai militant, et nous ne voulons pas des adeptes …
L’autre groupe a une autre conception du parti et du «militant» du parti. Ils monopolisent la vérité, la pensée et l’analyse. Ils croient que la vérité est la propriété d’une seule personne ou deux, tandis que les autres doivent seulement approuver et applaudir. Par contre, nous voyons que tout militant et tout membre du parti, que tout membre de la base a le droit de réfléchir, le droit d’approprier la vérité et de l’exprimer telle qu’il la conçoit.
Mais quel est le résultat de l’accord de 1967 ?
Nous avons constaté finalement que notre conception du parti et du militantisme ne rime pas avec leur conception. Ils refusent les nouveaux militants qui viennent de la base, ils refusent la critique, ils ne veulent que l’applaudissement et la bénédiction. Mais nos militants refusent tout ça. Ils refusent que leur parti se convertisse en parti des «moutons», ils veulent un parti des militants et de militantisme en vue de réaliser nos buts à savoir la libération et le socialisme.
Certes, nous ne prétendons pas disposer du point de vue théorique, d’une idéologie complète ; nous admettons qu’il y a un manque dans ce domaine, et exhortons nos militants à le combler par leur lutte, par leur analyse quotidienne de la réalité tangible. La vraie théorie est la théorie révolutionnaire qui est basée sur l’analyse scientifique de la réalité tangible.
Nous avons constaté qu’il était impossible de concilier entre nos conceptions du parti et le militantisme et leurs conceptions. Et le résultat était l’inertie des instances responsables du parti à cause de cette dualité imposée.
Nous avons accepté, car nous avons l’espoir de réaliser par la pratique ce que nous n’avons pas réalisé avant. Mais ce qui s’est passé est tout à fait le contraire. Pourquoi ? Parce qu’il y avait toujours une crainte de la base. Il y avait négligence des militants inébranlables».








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