«Le seul moyen d'éviter un défaut (de paiement) immédiat est l'adoption par le Parlement du programme économique révisé», a indiqué le commissaire aux Affaires économiques, Olli Rehn, dans un communiqué. Ce programme d'austérité pluri-annuel (2012-2015), dont Athènes a finalisé les derniers détails la semaine dernière avec ses bailleurs de fonds internationaux, prévoit 28,4 milliards d'euros de mesures d'économies et 50 milliards d'euros de privatisations.
L'examen au Parlement a lieu cette semaine, et son adoption d'ici jeudi est une condition sine qua non pour que le pays obtienne des Européens et du Fonds monétaire international l'argent frais dont il a un besoin urgent pour faire face à ses remboursements de dette.
«Il n'y a pas de plan B pour éviter un défaut», a encore insisté mardi Olli Rehn, qui «appelle les dirigeants politiques grecs à assumer leurs responsabilités». L'Espagne avait qualifié d'«insuffisante» l'aide financière européenne, tout en demandant une révision du système d'alerte alimentaire mis en place par l'UE.
La Grèce tournait au ralenti mardi au premier jour d'une grève de 48 heures comprenant coupures d'électricité et annulations de vols, alors que les députés poursuivent l'examen d'un projet de loi budgétaire d'austérité, crucial pour l'obtention d'une nouvelle aide financière.
A part le métro, les transports en commun à Athènes ne fonctionnaient pas, et les rues restaient relativement vides, beaucoup de gens renonçant à venir travailler pour la 4e grève générale de l'année décrétée par les deux grands syndicats GSEE (salariés du privé) et Adedy (fonctionnaires).