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Flambée des prix des huiles végétales, du sucre et des céréales

L’Indice FAO des prix atteint son niveau le plus haut depuis septembre 2011

Dimanche 6 Juin 2021

Flambée des prix des huiles végétales, du sucre et des céréales
Les cours mondiaux des produits alimentaires n’affichent toujours pas de changement de tendance. Bien que la production mondiale de céréales soit en voie d'atteindre un nouveau record, ils ont enregistré leur plus forte hausse mensuelle depuis plus d'une décennie.

«L'Indice FAO des prix des produits alimentaires s'est établi en moyenne à 127,1 points en mai, soit 4,8% de plus qu'en avril et 39,7 de plus qu'en mai 2020», a indiqué l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) notant qu’il a atteint son plus haut niveau depuis septembre 2011 et ne se situe plus qu'à 7,6% de son record historique en valeur nominale.

En effet, selon les précisions de la FAO, «la hausse enregistrée en mai est la plus forte progression mensuelle de l’indice depuis octobre 2010. Il s’agit également de la douzième hausse mensuelle consécutive de la valeur de l’indice, qui atteint son niveau le plus haut depuis septembre 2011 et s’établit à seulement 7,6% de son niveau record, 137,6 points, enregistré en février 2011».

La hausse de l'indice, qui suit l'évolution mensuelle des prix internationaux des produits alimentaires les plus couramment échangés, s’explique par l’envolée des prix des huiles végétales, du sucre et des céréales, a indiqué l’agence onusienne soulignant également le raffermissement des prix de la viande et des produits laitiers.

En effet, sous l'effet principalement de la hausse des cours des huiles de palme, de soja et de colza, l’Indice FAO des prix des huiles végétales a grimpé de 7,8% en mai. Il s’est ainsi établi en moyenne à 174,7 points en mai, soit un gain de 12,7 points par rapport au mois précédent qui marque sa douzième hausse mensuelle consécutive, a souligné l’organisation.

«L'augmentation des prix de l'huile de palme s'explique par la faible croissance de la production dans les pays d'Asie du Sud-Est, tandis que la forte demande mondiale prévue, en particulier dans le secteur de l'agrogazole, a tiré les prix de l'huile de soja vers le haut», selon l’agence des Nations unies.

Même si les exportations abondantes de l'Inde ont contribué à atténuer la flambée, l'Indice FAO des prix du sucre s’est établi en moyenne à 106,7 points en mai, correspondant à une hausse de 6,8% (6,8 points) par rapport à avril.

Cette évolution est « principalement imputable à des retards de récolte et à des craintes concernant une baisse des rendements des cultures au Brésil, le premier exportateur mondial de sucre», a expliqué l’organisation.

Egalement en hausse, l'Indice FAO des prix des céréales a progressé de 6% par rapport au mois d’avril et 36,6% par rapport à sa valeur de mai 2020, en raison d'une hausse des prix internationaux du maïs, qui enregistrent une valeur moyenne supérieure de 89,9% à celle de mai 2020.

En raison principalement de l'amélioration des perspectives de production aux Etats-Unis d'Amérique, il apparaît cependant que «les prix du maïs ont commencé à reculer à la fin du mois de mai», a constaté la FAO. Tout comme ceux du blé qui ont progressé en moyenne de 6,8% par rapport à avril, alors que les cours du riz sont restés stables.

En ce qui concerne l'Indice FAO des prix de la viande, les données recueillies par l’agence montrent qu’il a progressé de 2,2% (2,3 points) par rapport à avril. Et pour cause : les cours de tous les types de viande ont connu une augmentation « en raison de l'accélération des achats à l'importation en Chine, ainsi que de la hausse de la demande interne de viande de volaille et de viande de porcins dans les principales régions de production ».

Quant à l'Indice FAO des prix des produits laitiers, les chiffres de l’agence onusienne font état d’une hausse mensuelle de 1,8%, affichant une valeur moyenne supérieure de 28% à celle de l'année dernière à la même période.

A en croire la FAO, « cette hausse est due à la vigueur de la demande à l'importation de lait écrémé en poudre et de lait entier en poudre », a-t-elle relevé notant que les prix du beurre ont de leur côté reculé pour la première fois depuis près d'un an, sous l'effet de l'augmentation des disponibilités exportables en Nouvelle-Zélande.
Alain Bouithy

Libé

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