-
Province d'Al Hoceima: La caravane de l'auto-entrepreneur fait escale dans plusieurs communes
-
La production architecturale vernaculaire au centre d’un colloque à Rabat
-
Fès-Meknès : Un salon éducatif pour mettre l'Enseignant au centre de la réforme
-
Béni Mellal-Khénifra : le Groupe OCP se dote de trois nouvelles STEP
-
Drâa-Tafilalet : D’importantes mesures incitatives pour réussir la campagne agricole 2024-2025
Le bâtiment de la Faculté polydisciplinaire de Taza, en tant qu'édification et éducation doit être le résultat d'un programme (projet) fonctionnel et technique. Son architecture doit être la plus parfaite possible pour que le bâtiment soit viable… S'il y a des erreurs fonctionnelles, cela signifie un espace stressant et déprimant pour les enseignants qui y travaillent. Cela peut être catastrophique même surtout que dans la Faculté ce dysfonctionnement entre le fonctionnel et le technique s'aggrave de jour en jour : celle-ci se trouve sur un site fragile et mouvant, et dont les bâtiments arborent d'impressionnantes fissures sur plusieurs mètres comme si un tremblement de terre était passé par-là alors qu'il n'en est rien !
Depuis sa construction en 2003, nous, enseignants de la Faculté de Taza, avons remarqué à l'œil nu que les bâtiments ont une sérieuse tendance à s'enfoncer dans le sol. Les glissements de terrain et intempéries compromettent la stabilité du site de la Faculté de Taza, par ailleurs judicieusement choisi sur une colline entre deux rivières et une route nationale, en face du marché quotidien. Signalons ici que lors des dernières pluies, le site de la Faculté de Taza était totalement pris au piège par les eaux, telle une île au milieu de l'océan.
Vices de construction et intempéries auront-ils raison de la Faculté de Taza ? Les dégâts causés sur les bâtiments sont considérables : un mur de soutien long de près de 400 mètres séparant les fondations des bâtiments du parking de la Faculté s'est déjà incliné de façon inquiétante vers l'est, menaçant de s'effondrer sur les personnes contraintes de le longer pour accéder à l'entrée principale.
Le bâtiment des professeurs n'est pas en reste : les murs le soutenant s'inclinent dangereusement vers le nord et le sud. Rassurons-nous : les bureaux de Monsieur le Doyen sont bien en sécurité au sommet de la colline !
Malheureusement, les dégâts ne s'arrêtent pas là : une fois franchie l'entrée principale à nos risques et périls, nous ne pouvons que constater l'étrange architecture des salles d'enseignement. En effet, certains murs s'enfoncent à tel point que le néon qui éclaire le tableau en vient à toucher le crâne de l'enseignant. Doit-on suggérer le port de casques de sécurité aux étudiants et aux enseignants pénétrant l'enceinte de la Faculté ? Doit-on attendre que survienne l'irréparable pour prendre les mesures nécessaires ?
Un malheur ne venant jamais seul, force est de constater que la Faculté de Taza, sous son propre poids, endommage la canalisation d'eau potable la desservant, d'où des factures d'eau astronomiques et une paradoxale rareté du précieux liquide au sein des bâtiments. Doit-on suggérer à l'ensemble du personnel de la Faculté de Taza d'apporter son thermos d'eau ?
L'ensemble des utilisateurs et des intervenants de notre chère Faculté polydisciplinaire de Taza vivent des heures terribles au sein de cet établissement et supportent mal les mauvaises conditions de travail.
Là, il faut tirer la sonnette d'alarme : comment des poussins peuvent-ils répondre aux normes alors que leur couveuse est défectueuse ou mal branchée ?
Le Bureau local du Syndicat national de l'enseignement supérieur de Taza