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Entretien avec Mohamed El Jamaï, président de l’Ajax Miami de futsal : « J’ai payé cash, au point de me retrouver loin de mon pays »

Mardi 1 Décembre 2009

Entretien avec Mohamed El Jamaï, président de l’Ajax Miami de futsal :  « J’ai payé cash, au point de me retrouver loin de mon pays »
« L’adhésion
du Maroc en 1994
à la FIFUSA via l’Ajax de Kénitra
n’a pas été,
apparemment,
bien appréciée, sachant que la FRMF s’était mise du côté de la FIFA ».


Libé : Quelle évaluation faites-vous à ce tournoi qui a regroupé plusieurs équipes de mini-foot venues des quatre coins des Etats-Unis ?

Mohamed El Jamaï : Pour cette édition, le tournoi de mini-foot de Miami revêt une importance particulière. Du fait qu’il a coïncidé avec les festivités célébrant le 34ème anniversaire de la Marche Verte. L’engouement des équipes composées essentiellement de joueurs marocains installés aux Etats-Unis était tel que le Comité d’organisation s’est vu dans l’obligation d’arrêter la liste à une dizaine de formations afin d’assurer un bon déroulement du tournoi. Toutes les parties prenantes de près ou de loi se sont investies à fond dans leurs tâches respectives, car ce n’est pas du tout évident d’organiser une telle manifestation sur le sol américain. Sur le plan sportif, il faut dire que les équipes engagées ont produit un football de qualité et le spectacle a été garanti dans toutes les parties. Le match de la finale a été crânement disputé entre deux équipes qui se connaissent fort bien. Et comme il a fallu un vainqueur, c’est la Jeunesse d’Orlando qui s’est adjugé le trophée aux dépens de l’Ajax de Miami.

Ce sont là des tournois qui vous rappellent la belle époque de l’Ajax de Kénitra ?

Evidemment. Ce fut une belle époque qui aurait pu durer beaucoup plus longtemps. Les premiers balbutiements en matière d’organisation de tournois remontent aux débuts des années quatre vingt. Grâce à la famille Doumou et aux ex-joueurs internationaux kénitris, tels que Jamal, Boussati, Bouyahyaoui, Khalifa, Touahria, Houat ou encore le basketteur Benkhadouj, on avait lancé le premier championnat ramadanien en 1984. Après ce tournoi, l’idée nous est venue de créer un championnat local rehaussé par la participation de seize équipes. De toutes ces équipes, seul Ajax Kénitra n’a pu lâcher du lest en continuant à exercer avec ses propres moyens. En 1989,  on a décidé à ce que l’Ajax de Kénitra puisse prendre part à des tournois à l’étranger. Et l’entame a été du côté de l’Allemagne et la Belgique. Avec le peu de moyens dont on disposait, l’équipe a réussi à faire bonne figure et à se faire un nom à l’étranger.

Sauf que cet élan a été stoppé net et le championnat d’Europe de Futsal qui fut organisé au Maroc a été une occasion pour mettre un terme à l’expérience marocaine de football en salle ?

Il faut reconnaître qu’il y a toujours eu un désaccord entre la FIFA et la FIFUSA,  deux instances régira l’épreuve. L’adhésion du Maroc en 1994 à la FIFUSA via l’Ajax de Kénitra n’a pas été, apparemment, bien appréciée, sachant que la FRMF s’était mise du côté de la FIFA. Une année plus tard, certains se sont appliqués à faire foirer le championnat d’Europe, alors que toutes les garanties ont été données afin que cette manifestation puisse bénéficier du soutien nécessaire. Il n’en fut hélas rien et j’ai décidé de ne pas lâcher, investissant mes propres fonds, allant jusqu’à contracter des crédits. La suite le tournoi a bel et bien eu lieu, rehaussé par une finale disputée par l’équipe de l’Ajax de Kénitra. Mais sur le plan personnel, j’ai payé cash, au point de me retrouver loin de mon pays.

Que faut-il faire pour relancer le futsal ou le mini-foot ?

Le Futsal au Maroc ne s’est pas développé. En l’absence d’un championnat en bonne et due forme, l’on ne peut absolument rien faire. Il faut travailler au niveau des ligues régionales, faire un travail de prospection et surtout octroyer la gestion du futsal aux initiés capables d’apporter un plus à l’épreuve. La matière première, les joueurs s’entend, ne manquent pas et le futsal marocain peut se distinguer sur la scène internationale. 

Propos recueillis par MOHAMED BOUARAB

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