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On en sort sans qualification et les enseignants ne parlent souvent pas la même langue que leurs élèves mais qu’importe: l’institut Barefoot, en Inde, transforme depuis quarante ans la vie de femmes en leur apprenant des rudiments d’ingénierie solaire ou de médecine.
Situé à Tilonia, à 100 km de Jaipur, la capitale du Rajasthan (ouest), Barefoot (“Pieds nus”) est un agrégat de bâtiments écologiques où une dizaine d’enseignants font cours à un public exclusivement féminin, souvent défavorisé, qui compte parfois des grand-mères venues de villages reculés.
Les élèves, dont certaines viennent de pays voisins ou d’Afrique, ne savent pour la plupart ni lire ni écrire.
Elles y apprennent gratuitement pendant six à neuf mois les bases de l’ingénierie solaire, la médecine dentaire, la mécanique... et même du mixage pour être DJ dans une radio.
Barefoot a été créé en 1972 par Sanjit “Bunker” Roy, un entrepreneur social qui s’échine depuis à briser les tabous en voulant apporter un enseignement aux femmes dont le destin n’était pas de se retrouver un jour sur les bancs d’une école.
Les cours sont financés par le gouvernement indien, des ONG et des fondations privées ou institutionnelles.
Magan Kanwar, qui enseigne l’ingénierie solaire, se souvient que son beau-père lui avait dit un jour qu’elle ferait mieux d’apprendre à tricoter que rêver d’école.
“Mais je voulais faire plus que cuisiner et faire des bébés. Cet institut m’a donné la chance de trouver un but dans ma vie”, confie-t-elle à l’AFP.
Nombre de femmes qui viennent à Tilonia, certaines d’aussi loin que la Tanzanie, sont mariées à des hommes violents et alcooliques. Les cours leur apportent une certaine indépendance et leur permettront, plus tard, d’avoir un revenu qui assurera un avenir à leurs enfants.
L’une des élèves, la Tanzanienne Masamba Hameez Makami, 47 ans, rentrera dans son village de Zanzibar pour y installer des lanternes solaires, apportant ainsi la lumière pour la première fois aux habitants qui vivent sans électricité.
Les cours de cette mère de sept enfants sont financés par le gouvernement indien qui a attribué l’an dernier 28 bourses de six mois à des femmes venues d’Afrique pour suivre un enseignement technique.
Le ministère des Affaires étrangères finance plusieurs programmes de long terme pour aider des femmes venues d’Afrique mais aussi de pays voisins, comme l’Afghanistan, le Népal ou le Bhoutan.
Pour surmonter la barrière de la langue, Magan Kanwar utilise le langage des signes et des codes de couleur pour expliquer à Masamba, qui parle swahili, les rudiments de l’ingénierie solaire.
“Nous, les femmes, avons nos propres codes pour parler”, ironise l’enseignante tout en soudant des fils électriques à une carte de circuit imprimé.
Le fondateur de Barefoot, cité parmi les 100 personnalités les plus influentes du monde par le magazine Time en 2010, pense que la clé pour améliorer les conditions de vie des plus défavorisés en zone rurale n’est pas de miser sur les hommes mais sur les femmes d’un certain âge.
“Les hommes ont la bougeotte. Dès lors qu’ils ont reçu leur diplôme, ils quittent leur village”, juge M. Roy, dont l’institut a accueilli quelque 10.000 femmes depuis son ouverture.
“Délibérément, nous ne délivrons pas de qualification. Les gens sont obsédés par les diplômes, les certificats, mais nous, nous reconnaissons l’apprentissage par la pratique”, souligne-t-il.
Son modèle d’enseignement a été copié dans 17 Etats indiens et il a fait des émules dans 15 pays africains et dans plusieurs autres en Asie et en Amérique latine.
Situé à Tilonia, à 100 km de Jaipur, la capitale du Rajasthan (ouest), Barefoot (“Pieds nus”) est un agrégat de bâtiments écologiques où une dizaine d’enseignants font cours à un public exclusivement féminin, souvent défavorisé, qui compte parfois des grand-mères venues de villages reculés.
Les élèves, dont certaines viennent de pays voisins ou d’Afrique, ne savent pour la plupart ni lire ni écrire.
Elles y apprennent gratuitement pendant six à neuf mois les bases de l’ingénierie solaire, la médecine dentaire, la mécanique... et même du mixage pour être DJ dans une radio.
Barefoot a été créé en 1972 par Sanjit “Bunker” Roy, un entrepreneur social qui s’échine depuis à briser les tabous en voulant apporter un enseignement aux femmes dont le destin n’était pas de se retrouver un jour sur les bancs d’une école.
Les cours sont financés par le gouvernement indien, des ONG et des fondations privées ou institutionnelles.
Magan Kanwar, qui enseigne l’ingénierie solaire, se souvient que son beau-père lui avait dit un jour qu’elle ferait mieux d’apprendre à tricoter que rêver d’école.
“Mais je voulais faire plus que cuisiner et faire des bébés. Cet institut m’a donné la chance de trouver un but dans ma vie”, confie-t-elle à l’AFP.
Nombre de femmes qui viennent à Tilonia, certaines d’aussi loin que la Tanzanie, sont mariées à des hommes violents et alcooliques. Les cours leur apportent une certaine indépendance et leur permettront, plus tard, d’avoir un revenu qui assurera un avenir à leurs enfants.
L’une des élèves, la Tanzanienne Masamba Hameez Makami, 47 ans, rentrera dans son village de Zanzibar pour y installer des lanternes solaires, apportant ainsi la lumière pour la première fois aux habitants qui vivent sans électricité.
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“Les hommes ont la bougeotte. Dès lors qu’ils ont reçu leur diplôme, ils quittent leur village”, juge M. Roy, dont l’institut a accueilli quelque 10.000 femmes depuis son ouverture.
“Délibérément, nous ne délivrons pas de qualification. Les gens sont obsédés par les diplômes, les certificats, mais nous, nous reconnaissons l’apprentissage par la pratique”, souligne-t-il.
Son modèle d’enseignement a été copié dans 17 Etats indiens et il a fait des émules dans 15 pays africains et dans plusieurs autres en Asie et en Amérique latine.