
Tout au long de ces journées, le festival a été un poème vivant, écrit par les voix d’artistes et d’hommes venus d’horizons lointains, porteurs d'histoires glissées dans l'étoffe même des migrations. Les hommages rendus aux grandes figures artistiques et à des personnalités issues des Marocains du monde ont constitué l'âme de cette édition : un chant d'honneur qui a résonné comme un souffle précieux sur les rives de la mémoire collective, rappelant la richesse qu'apportent chaque destin et chaque culture.
Le festival n'a pas seulement célébré le passé ; il s'est fait agora pour penser et échanger au présent. Deux conférences majeures ont irrigé ce dialogue avec intensité : l'une explorant les valeurs humaines au cœur des migrations, l'autre tissant les liens entre art et mobilité, éclairant ainsi la migration non comme rupture, mais comme quête de sens et de lien. Ces instants d'échange ont permis au public invité, aux artistes et penseurs de se rapprocher, de questionner et à rêver ensemble.
Au détour des ruelles animées, les soirées artistiques ont embrasé les cœurs, mêlant musiques traditionnelles et innovations contemporaines, tandis que les ateliers destinés aux enfants ont semé des graines d'émerveillement et de créativité, offrant aux plus jeunes une fenêtre enchantée sur l'expression et la diversité culturelle.
A la clôture de cette troisième édition du Festival Iminig, Abdelaziz Oussaih, directeur du festival, s'est exprimé avec une voix pleine de sincérité et de fierté. Il a souligné que cette édition n'a pas seulement atteint ses objectifs initiaux, mais les a même dépassés, témoignant ainsi du travail acharné et de l'engagement sans faille de toute l'équipe organisatrice. Selon lui, le festival a réussi à créer une dynamique nouvelle et riche, offrant à Agadir un espace unique de rencontre, de réflexion et de célébration culturelle. Cet événement a su incarner un pont vivant entre les différentes générations, les cultures et les mémoires, renforçant ainsi son rôle clé dans le paysage culturel local et international.
Par ailleurs, Abdelaziz Oussaih a tenu à remercier chaleureusement tous les acteurs qui ont contribué à ce succès. Il a rendu hommage aux partenaires institutionnels, aux autorités locales ainsi qu'aux entreprises de la ville qui ont manifesté un engagement précieux et un soutien indéfectible. Ces collaborations solides et sincères ont constitué les piliers essentiels ayant permis au festival de se développer et de rayonner avec éclat. Pour le directeur du festival, c'est grâce à cette mobilisation collective que le Festival Iminig a pu tisser ses multiples fils entre passé, présent et avenir, créant ainsi une rencontre fertile entre mémoire, création artistique et enjeux contemporains.
Ainsi s'achève une troisième édition où les échos de la migration, les couleurs de l'art et la profondeur des hommages ont offert à Agadir un temps suspendu, une halte lumineuse pour célébrer la diversité, la dignité et le lien humain, annonciatrice d'un dialogue qui ne cesse de grandir.
Hassan Bentaleb