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Grâce à cette approche inscrite dans la Stratégie nationale d’immigration et d’asile (SNIA) lancée en 2013, le Maroc est devenu à la fois un pays de transit et d'accueil pour les demandeurs d'asile en accueillant sur son territoire 18.463 réfugiés et demandeurs d’asile originaires de plus de 60 pays, a noté M. Reybet-Degat lors d’une conférence de presse organisée à l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés.
Le Royaume s'est imposé comme un acteur majeur dans la gestion des flux migratoires en Afrique et au-delà, a-t-il souligné, ajoutant que le HCR œuvre, en collaboration étroite avec les autorités marocaines, à l’intégration des réfugiés et demandeurs d’asile dans les systèmes nationaux d’éducation, de santé et d'emploi.
"Le Maroc incarne une tradition d’hospitalité et d’ouverture", a affirmé le responsable, saluant les efforts déployés pour garantir l'inclusion des réfugiés dans les initiatives nationales.
Sur le plan mondial, M. Reybet-Degat a signalé que le nombre de déplacements forcés s’accroît pour la 13ème année consécutive, atteignant un chiffre record de 123 millions de personnes déplacées dont 43 millions de réfugiés. Ce chiffre, a-t-il précisé, était de 41 millions en 2010 et a presque triplé en seulement une décennie.
Les groupes nationaux affectés par ces déplacements incluent toutes les tranches de la population, des jeunes enfants aux adultes en passant par les personnes âgées, illustrant la vulnérabilité des civils dans les zones de conflit, a-t-il relevé.
"Le Soudan est aujourd’hui le groupe national le plus affecté, avec 15 millions de personnes déplacées, dont 4 millions l’ont été au cours du dernier conflit éclaté au printemps 2023", a-t-il souligné, notant que ce chiffre alarmant reflète l’intensité de la crise soudanaise, "souvent négligée malgré son ampleur".
A côté du Soudan, d’autres groupes nationaux continuent de subir les conséquences des conflits prolongés, a indiqué le responsable, citant les Syriens qui comptent près de 14 millions de personnes déplacées depuis le début de la guerre en 2011, ainsi que les Afghans et les Ukrainiens, deux autres populations "dont les tragédies ont marqué les récentes années". Quant à Gaza, a-t-il déploré, "80% de la population a été déplacée à plusieurs reprises en raison des hostilités répétées".
Ces chiffres illustrent la complexité et la gravité des crises humanitaires à l’échelle mondiale. "Ces millions de personnes déplacées ne sont pas de simples statistiques, ce sont des vies bouleversées, des familles séparées et des rêves brisés", a insisté M. Reybet-Degat, rappelant que chaque déplacement engendre une précarité accrue, nécessitant des réponses coordonnées et une solidarité internationale sans faille.
En conclusion, le représentant du HCR au Maroc a souligné que la solidarité envers les réfugiés est une responsabilité collective qui dépasse les frontières, appelant à redoubler d’efforts pour répondre aux défis croissants de la migration forcée.