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Cette réforme consiste, selon lui, en la révision de quelques dispositions constitutionnelles, notamment l’article 47 qui stipule dans son premier alinéa que « le Roi nomme le chef du gouvernement au sein du parti politique arrivé en tête des élections des membres de la Chambre des représentants, et au vu de leurs résultats ».
La réforme de cet article a pour but d’éviter un blocage politique comme celui qui a fait suite aux élections de 2016 et qui a duré près de sept mois. « Ce que nous prônons, c’est de préciser cet article en fixant un délai pour la formation du gouvernement afin qu’il n’y ait pas de blocage après les prochaines élections», a précisé Driss Lachguar lors de cette émission animée par la journaliste Jawhara Lakhal, ajoutant que ce blocage n’a pu être surmonté que grâce à une « interprétation positive » de cet article de la Loi suprême.
Il a également plaidé pour une réforme institutionnelle qui devrait notamment porter sur les lois encadrant le processus électoral. « Le dernier communiqué du Bureau politique a appelé à l’ouverture d’un débat politique entre tous les partis de la majorité et de l’opposition en vue de réformer les lois électorales pour mettre un terme à tous les dysfonctionnements entachant le processus électoral et qui consistent essentiellement en l’instrumentalisation de la religion ou en l’utilisation de l’argent et de l’influence », a souligné Driss Lachguar.
« La corruption électorale est la pire qui soit», a, par ailleurs, martelé le Premier secrétaire de l’USFP. Aussi a-t-il considéré qu’il est profitable d’associer des institutions telles que le Conseil national des droits de l’Homme et l'Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption au processus de réforme des lois électorales et au contrôle de la transparence des prochaines élections, et ce conformément à la mission qui leur incombe sur les plans constitutionnel et juridique.
Concernant la vie interne du Parti de la Rose, Driss Lachguar a assuré qu’il a « hérité d’un parti épuisé» au moment de son élection à sa tête lors du 9ème Congrès tenu en 2012 et que « la situation de l’USFP est bien meilleure aujourd’hui qu’en 2007 ».
Selon lui, l’USFP est devenu un parti-institution. « Tous les biens du parti y compris la presse de l’USFP ne sont pas enregistrés au nom de personnes physiques, mais au nom du parti », a-t-il précisé, soulignant qu’ « il a œuvré à l’amélioration de la presse du parti ».
Alors que des partis socialistes traditionnels ont tout bonnement disparu de la scène politique à travers le monde (comme en Grèce), l’USFP a fait preuve d’une très forte résilience, selon le dirigeant socialiste. La preuve est que le parti et ses militants sont présents en force au sein des organisations de la société civile et des principales organisations professionnelles : pharmacie, journalisme, universités, etc., a-t-il affirmé en rappelant que plusieurs partis de gauche ont été dissous et intégrés à l’USFP comme le PSD et le Parti travailliste.
En outre, le parti de la Rose est fortement représenté au sein des grandes organisations socialistes et progressistes internationales. « Quand l’Alliance progressiste (un réseau international des partis progressistes, sociaux-démocrates et socialistes) a été créée en 2013, c’est elle qui a contacté l’USFP pour qu’il en devienne membre », a-t-il souligné lors de cette émission. Et d’ajouter que « l’USFP est le seul parti marocain affilié à l’Internationale socialiste », qui est la principale organisation internationale qui regroupe les partis socialistes, sociaux-démocrates et travaillistes du monde entier.
Concernant les prochaines échéances électorales, le dirigeant ittihadi a affirmé que l’USFP s’y prépare sérieusement en resserrant ses rangs et en veillant à choisir les candidats en fonction de leur compétence, tout en mettant en avant le fait que « la direction du parti n’accréditera que les candidats choisis par la base».